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HOMEOLOOK, homéopathie, science et médecine ... blog de Philippe Marchat

22 octobre 2020

PARUTION DU LIVRE : "HOMEOPATHIE NOUS AURAIT-ON MENTI ?"

Bonjour à tous,

Ce court message pour vous dire que je ne suis guère présent, comme vous avez pu le voir, sur ce blog depuis plusiuers semaines. Tout ce temps a été consacré à la préparation, vérification et éxécution de multiples taches, minimes ou plus chronophages, nécessaires à la parution d'un livre rédigé cet automne et cet hiver 2019. C'est chose faite.

Le livre s'appelle "Homéopathie nous auratit-on menti ?". Il est paru je jeudi 8 octobre aux Editions Eyrolles et est disponible dans toutes les librairies, FNAC,  Espace culturels Leclerc, Cultura, etc. ainsi que sur toutes les plateformes de téléchargment pour sa version numérique. 

A bientôt.

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12 août 2020

PENSER OU NE PAS PENSER, VOILA LA QUESTION

Port du masque obligatoire en ville ?  Partout ou à certains endroits seulement ? Apparemment, voila LE sujet de ces denières semaines. N'est-ce pas désolant ? Affolant ? Inquétant ? De n'avoir rien d'autre à dire, rien d'autre comme projet, comme ambition pour la santé publique, qu'une telle question ? Et pahétique aussi. Quel besoin d'ergoter à l'infini ? Le port du masque est à conseiller dès qu'il y a promiscuité et impossibilité de se tenir "à distance" des autres, de nombreux autres. 

Le slogan, la "doctrine," devrait donc être "portez un masque" quand vous êtes serrés les uns contre les autres et/ou en présence vraiment rapprochée. Point final. Et l'on pourrait passer à autre chose.

Mais il faut croire qu'il ne faut surtout pas passer à autre chose. Qu'il faut passer le maximum de temps à se poser de fausses questions et conduire de faux débat. 

Ce qui évite de se demander et débatre de ce que l'on compte faire pour évite des pandémies futures. Les marchés chinois, gigantesques, continuent de mêler animaux domestiques et sauvages vivants. Qu'envisage-t-on pour remédier à cela ? Rien, bien sur, médias et autorités politiques se concentrant sur l'épineuse question de la peritenence et des modalités, pinailleuses, sur le port du masque ?

Cherche-t-on à réfléchir à par de certaines données désormais disponibles ? Deux exemples : 

          - les autorités indienens ont procédé à l'estimationdu nombre de gens ayant contracté le covid dans les grandes métroples indiennes. Environ 60 % des habitants des bidonvilles des grandes cités ont été infecté sans qu'on n'ait observé de surmortalité notable. Le virus, d'après ces études, a un taux de mortalité "très bas", peut être "grâce" à la jeunesse des populations concernées. 

          - il est de bon ton de continuer de stigmatiser la stratégie suédoise de non confinement mais, toujours, bien sur, sans analyse des donénes chiffrées. On souligne que la Suède a un taux de décès supérieur à la France (560 pour un million contre 450) ce qui est exact mais à mettre en perspective. La Suede ayant moins isolée sa population du virus, ce taux supérieur de 20 % au taux français doit s'entendre pour beaucoup plus de sujets infectés ce qui signifie moins de décès, au total, par rapport aux sujets infectés. De plus, la Suède ne compte, depuis quelques semaines, presque plus de décès nouveaux à la différence de la France. 

          Tout ceci non pas pour tirer des conclusions définitives et enccore moins pour décerner des bons et mauvais points aux uns et aux autres mais pour dire que le "débat" français suréaliste autour de questions sans le moindre intérêt d'une part, qui n'ouvrent aucune perspective d'autre part et qui ne préparent, pour finir, nullement l'avenir est quand même, à bien y réfélchir, ce qui est le plus inquiétant dans cette pandémie.

To think or not to think ... that is the question ...

Bonne fin d'été à tous.

 

 

 

 

8 juin 2020

QUEL MONDE D'APRÈS ?

La grande question qui a animé le plus chaud de la crise du covid 19 est-elle encore d'ctualité ? Allons nous tirer les leçons de cette "tragédie" ? Changer de monde ? Renverser les valeurs ? Priorité à la solidarité, la fraternité et aux valeurs humaines et mise au placard de la seule poursuite de la rentabilité immédiate et du service des actionaires ? Irons nous vers une médecine plus soucieuse des grands équilibres majeurs et de la singularité de chacun ?

Dois-je confesser que je reste très circonspect, bien peu convaincu que nous saurons tirer des enseignements positifs de tout cela. Car, pour tirer quelque enseignement qui soit, le préalable incontournable est de faire un diagnostic et une analyse précis de ce qui s'est passé. Et le moins qu'on puisse dire est qu'on en est loin. En fait, on n'en pas loin, on n'y est pas du tout. 

Que montrera le bilan, quand il sera possible, de le tirer ? 

Pour le moment, au 12 juillet, 560.000 décès soit à peu près le bilan de la grippe au niveau mondial. Ce chiffre sera, bien sur, dépassé dans les semaines qui viennent mais pas "pulvérisé" de façon spectaculaire. On rappellera, une fois de plus, que les pneumonies provoquent deux millions six cent milles (2.600.000) décès annuels. 

Quand à prétendre tirer des leçons modiales de tout cela, comment faire quand chacun fait une lecture nationale du problème ? Ainsi, notre pays s'énorgueillit de sa stratégie de confinement, et nos medias ne cessent de stigmatiser des pays présentés comme beaucoup plus laxistes, voire "irresponsables". Pourtant avec ses 160.000 décès (pour 330 millions d'habitants) son bilan n'est qu'un peu plus mauvais que le notre. Le Brésil avec 70.000 décès pour 200 millions d'haitants) fait, si ses chiffres sont fiables, mieux que nous à ce jour 32 décès pour 10.0000 habitants contre 44 en France). Ceci pour dire que les différences d'un mays à l'autre ne seront, vraisemblablement, pas si énormes et sans doute sera-t-il délicat d'arriver à en tirer des enseignements clairs et certains. 

Par contre ce qui est sur, c'est que par peur d'etre atteint, personnellement, tous les occidentaux et mebres des pays avancés ont cédé à la manique et réagi, face au covid, comme s'il s'agissait d'un problème d'une ampleur inconnue.

Osera-t-on, alors, rappeler que trois millions d'enfants meurent de faim, chaque année, et 6 millions d'adultes ? Qui s'en soucie ?  En fait on les titres des 20 heures du monde entier ? Cela occupe-t-il les écrans des chaines continues de (dés)information ? Quel budget le monde y consacre-t-il ? Le covid est-il, réellement, plus grave que cela ? Pour un citoyen de pays développé, c'est indiscutable, car celui-ci est davantage menacé par la suralimentation que la famine et la crainte d'etre atteint, même avec un très faible risque personnel de gravité, lui a paru insupportable. 

Par ailleurs, puisqu'il s'agit, semble-t-il, d'entrer dans le monde daprès, qui a entendu parler des mesures envisagées pour qu'un tel problème ne se reproduise pas ? Sent-on une véritable volonté de comprendre, réellement, comment une telle pandémie a été posible ? Bien sur que non, tout contineura comme avant. "Busssiness as usual". 

Quand à la promesse de revaloriser certains métiers, de réindustrialiser notre pays et de relocaliser les productions, nous verrons bien ce q'ul en restera dans 2 ou 3 ans seulement. 

Quel monde d'après ? Probablement, celui d'avant, à peu de choses près... 

 

 

 

 

 

1 mai 2020

DU MYTHE VACCINAL ET DES MANIPULATIONS QU'IL PERMET

La situation actuelle met au jour, pour qui veut bien réfléchir un peu, l'emprise formidable de la mythologie vaccinale sur nos sociétés. Mythe, par définition intouchable, sacré, tabou et dont la moindre cirtique expose à la mise au ban et à la condamnation unanime. 

L'évocation de la découverte d'un vaccin comme unique solution  est, de ce point de vue, exemplaire et mérite qu'on s'y arrête cat tout est fait pour déformer le réel et faire de cette recherche de vaccin l'unique solution à la situation présente.

           * On entend, ainsi, sans cesse, l'argument (sic) suivant pour jusitifer la nécessité impérative d'un vaccin. "La maladie n'est pas immunisante, nous ne serons pas protégés, et retomberons malades même si nous l'avons déjà eu, c'est pourquoi il nous faut absolument un vaccin". Mais si la maladie n'est pas immunisante, le vaccin (fait avec un "bout" de virus ne pourra pas l'être non plus). l'argument est donc contradictoire en soi, absurde même. Mais, le mythe est là, et il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il continue à être sollicité contre toute logique puisque cela fait 40 ans, par exemple, que l'on verse, massivement, et sans aucun succès (mais non sans profit, bien évidemment, pour les laboratoires impliqués dans cette "recherche") de l'argent à la recherche d'un vaccin contre le SIDA qui, parce que, pour le coup, la maladie n'est pas immunisante, n'a jamais été trouvé et a de fortes chances de ne jamais l'être.         

         * Autre antienne inventée et rabachée pour faire du besoin de vaccin une "vérité incontournable". "Le covid 19 va rester, il sera toujours présent, il va nous falloir apprendre à vivre avec". Ah oui, et d'où sort-on de telles certitudes ? Sur quoi sont elles basées ? Le SARS a disparu, Ebola aussi, la grippe H1N1 de même, qui peut dire ce que va devenir ce virus ? Certainement pas moi, en tout cas. Mais pas davantage les trois membres de l'Institut Pasteur présents au Conseil Scientifique dont personne n'a l'air d'interroger la réelle indépendance d'esprit. Ceux-ci n'ont-ils, vraiment, jamais vu et entendu parler de virus qui n'étaient que saisonniers et disparaissaient d'eux mêmes ? 

         * "Le vaccin sera efficace et disponible d'ici huit ou dix mois". Il est assez étonnant, me semble-il, que la même communauté scientifique, médicale et médiatique qui ne se prive pas de critiquer violemment, les soit disant prétentions du professeur Raoult, fasse preuve d'une telle complaisance vis à vis du discours vaccinal actuel. En effet, le professeur Raoult nous entretient d'un traitement connu, disponible, utilisable dès aujourd'hui dont chacun, s'il n'est pas de mauvaise foi, sait qu'il est, globalament, si on respecte ses contre-indiacations, bien toléré. Pourtant, cette communauté de "croyants" dans le salut vaccinal estime que le médecin marseillais affabule et prend ses désirs pour la réalité, qu'il manque de la plus élémentaire prudence scientifique. Par contre, annoncer, dès aujourd'hui, alors qu'on en est à tester des pro-vaccins sur les maccaques, que, "ça y est, c'est sur, on va bientôt dosposer d'un vaccin efficace"  semble, pour eux, le summum de la rigueur scientifique et avoir valeur de certitude bien établie. Ici, nulle prétention, nul "pari" sur l'avenir. On croit rêver. 

          * Relevons, enfin, que personne, médecins, "chercheurs" (c'est à dire salariés des grands groupes industriels pharmaceutiques) et journalistes ne soulèvent la question de la tolérance à venir du dit vaccin, s'il est trouvé un jour. On sait que le covid n'est guère dangereux, en soi, mais par la surprenante et non maitrisable réaction immunitaire qu'il provoque dans l'organisme. Et personne n'a l'air de se demander si le vaccin ne risque pas, assez logiquement me semble-t-il, de provoquer, lui aussi, un emballement de cette réaction chez certains sujets "sensibles". Le "remède'"serait alors bien redoutable. Mais le mythe vaccinal interdit de poser la question. Un vaccin, c'est forcément bon, efficace et bien toléré. 

          * SI je parle de mythe vaccinal, c'est, aussi,en raison des fondements de la croyance qu'il suscite. L'on sait, ici, le rôle joué par l'exemple, véritablement élevé au rang de mythe, de l'éradication de la variole de la planète. Mais que cette éradication ait été le fruit de la vaccination de masse est une légende. Et il suffit pour le constater d'aller sur le site même de l'OMS qui rappelle, à juste titre, que la vaccination anti-variolique de masse a été un échec et que l'éradication de la variole a, avant tout, reposé, sur une politique de "containment", c'est à dire de "mise en quarantaine (tiens, cela nous rappelle quelque chose) des foyers et zones touchés par la maladie avec vaccination des seules populations entourant ces foyers. La vaccination a donc, c'est indiscutable, eu sa part dans cette éradication mais elle n'a nullement possédé le rôle majeur et "magique" que le mythe vaccinal lui prête depuis des décennies. 

          Mais, chut, il ne faut pas toucher aux mythes ... surtout quand ceux-ci permettent aux multinationales de l'industrie phamaceutique de se constituer des rentes de situation. 

 

23 avril 2020

QUE S'EST-IL DONC PASSÉ (2) ?

 

Il y a peu, rappelons nous, l'air du temps était différent, nous vivions dans un autre monde, un autre temps. Habités d'autres évidences.

L'époque était au transhumanisme, espérance de vie à 120 ans, immortalité en ligne de mire, être humain optimisé, augmenté capable de penser dix fois mieux, de courir beaucoup plus vite, de tout faire mieux. Un virus est passé et l'homme augmenté est devenu un homme cloitré, enfermé, apeuré. 

La mode était aux voyages, toujours plus lointains, plus extraordinaires, sortis des sentiers battus. L'herbe était toujours plus verte ailleurs, rester chez soi, le summum de la ringardise. Et voila le voyageur moderne ravi de rester dans son appartement, heureux  de pouvoir faire son jardin, quand il en a un, redécouvrant les vertus de la vie de famille et du bricolage. 

La confiance dans la médecine était totale. Le système médical français, le meilleur du monde, tout le monde nous l'enviait, nous répétait-on sans cesse. Quelques semaines plus tard, ni masques, ni gel hydroalcoolique, ni tests de dépistage et un nombre très insuffisant de lits de réanimation. Le navire amiral de l'hospitalisation publique a failli couler et tout le monde a écopé autant qu'il pouvait pour éviter le naufrage. 

La recherche de sensation forte était de rigueur : saut en parachute, à l'élastique, deltaplane, parapente, sinon rien. Koh Lanta faisait rêver le téléspectateur moyen. "Des sensations,  des frisssons, de l'adrénaline" semblait des leitmotiv incontournables. Un virus est passé et chacun s'est terré dans sa grotte. L'adrénaline ne semble plus faire recette. 

 Nous venons de passer de la fascination pour le virtuel à la frayeur devant le réel et la satisfaction pour une vie limitée aux quatre coins de nos domiciles. Étrange, non.  

Comme dirait ce bon vieux Bob Dylan "Things have changed". 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 avril 2020

MAIS QUE S'EST-IL DONC PASSÉ ? (1)

La catastrophe sanitaire incontrolable, telle que redoutée, voire annoncée, n'arrivera pas et c'est tant mieux. Le moment est peut être venu, alors, de réfléchir à ce que nous vivons et venons de vivre.

Il y a quelque temps, je disais "je n'y comprends pas grand chose" et c'était vrai. Le contraste entre la situation réelle et le vent de panique général me laissait interloqué et incapable de vraiment comprendre ce qui se jouait. Avec un peu de recul, les choses me semblent plus "lisibles". 

Ce qui semble certain, c'est qu'il y a eu un mouvement de panique mondiale, en tout cas, panique du gouvernement chinois et des gouvernements européens. En effet, ce qui semble frappant, c'est que cette panique, étrangement, n'a pas été le fait des populations ou des citoyens (il n'y a qu'à voir les américains sur les plages de Floride, image que l'on verrait, aussi, en Espagne, Italie et France si tout n'avait été fait pour faire "entendre raison" en exagérant, quelque peu, les risques encourus). 

Mais pourquoi les autorités politiques ont-elles cédé à la panique ? C'est la question essentielle à élucider. 

Avec le recul, il me semble que c'est, peut être, parce que, tous, ont, soudain, réalisé que le pire était possible, qu'une catastrophe totalement incontrolable aurait pu survenir. Nous le voyons, nous aurons eu bien du mal à faire face à cette pandémie et aurions été complètement incapables de faire face à une situation bien pire. Surtout, tous les gouvernements ont, sans doute, assez vite compris qu'ils étaient responsables de la situation critique, directement ou indirectement et qu'en cas de catastrophe effective, ils en seraient, tôt ou tard, tenus pour responsables et que beaucoup leur demanderait des comptes. 

Car si le covid 19 avait été un tant soit peu plus virulent, s'il avait été 2, 3, 4 ou 10 fois plus dangereux que la grippe, chaque pays se serait retrouvé avec des centaines de milliers de victimes, des systèmes de santé complètement incapables de prendre en charge davantage qu'une minorité de patients infectés et incapables, aussi, de continuer à soigner les autres pathologies. 

Une telle virulence aurait, aussi, entrainé de nombreuses pertes au sein des professionnels de santé, une inévitable pénurie de nourriture (il eut été autrement plus dur d'avoir des travailleurs prets à s'exposer à un risque réellement vital), l'arrêt anarchique (et non pas mesuré et organisé) de toute activité économique, celui des transports, etc. Bref, il s'en serait suivi, inévitablement, des troubles de l'ordre public, des troubles sociaux, voire des pillages et des violences, etc. avec des forces de l'ordre elles mêmes  largement "touchées" par la pandémie. L'ensemble des sociétés du monde se serait retrouvé sens dessus dessous,  Et là, c'eut été la catastrophe. 

Et je me demande si, de celà, beaucoup de gouvernements n'en ont pas été assez vite conscients. Et de savoir, de "sentir", qu'ils seraient tenus pour responsables d'une telle situation, n'a pas du être pour rien dans leur panique. 

La responsabilité directe de la Chine est évidente (qu'il s'agisse d'un virus issu d'un marché ou d'un de ses laboratoires). Chacun (et le gouvernement chinois plus que tout un chacun) peut facilement imaginer la tension qu'il y aurait eu entre les Etas Unis et la Chine s'il y avait eu plusieurs millions de morts aux Etas Unis "à cause" d'un virus "chinois". 

La course aux profits, le démantèlement des différents systèmes de santé occidentaux jugés trop couteux et non rentables (comme si soigner pouvait être rentable) depuis des décennies, comme la négligence des avertissements des dernières années sur des risques élevés de pandémie sont, quand à eux, c'est évident, responsable d'une grande part de la vulnérabilité de l'Europe à une telle situation. 

Imagine-t-on la colère et la révolte violente qu'aurait suscité un désastre sanitaire et économique autrement plus ample que les déjà très graves problèmes qui nous attendent ? Imagine-t-on l'état de désordre économique politique et social qui serait survenu en Europe s'il y avait eu plusiers centaines de milliers de morts dans chacun de nos pays ? Si chaque famille avait été touchée dans sa chair ? Si le virus n'avait pas touché, très majoritairement, qu'une partie de la populaiton, hélas, déjà largement laissée dans un relatif abandon, depuis longtemps, dans les sociétés modernes ? 

Tout ceci me fait me demander si la dramatisation à outrance de la situation récente répondait au danger "objectif" que nous affrontions ou si certains responsables, effrayés et, peut être, tourmentés (car il n'y a aucune raison de les considérer comme de purs cyniques) par ce qui aurait pu nous arriver, par leurs fautes (même si, à titre individuel, ils n'endossent, bien évidememnt, qu'une part d'une responsabilité plus collective), ont préféré, systématiquement, envisager le pire. Envisager un "pire", dont ils savaient bien qu'ils l'avaient si longtemps négligé et favorisé. 

 

 

16 avril 2020

QUI SONT CES EXPERTS DONT NOUS DÉPENDONS DE PLUS EN PLUS ?

Un long texte, très intéressant. On pourrait, comme toujours, le disqualifer de façon a priori, le juger, sans réflexion ni lecture attentive, excessif tant sa charge contre le système mondial d'expertise qui nous "gouverne" semble massif. 
Mais j'ai bien peur que ce qu'il décrit et critique ne soit, très largement, pertinent.
A chacun de se faire un avis. 
Bonne, et longue, lecture. 
Par Dr Pascal Sacré..
- COVID-19 – Vérifiez vos sources. Guerre contre… la corruption ?
 
Introduction

Je ne suis pas conspirationniste. Je n’affectionne pas particulièrement les réseaux sociaux, les blogs, les polémiques sur internet. Je ne suis pas non plus journaliste, de métier en tout cas.

Je suis médecin. J’ai fait sept années d’études, trois années de candidature, quatre années de doctorat pour obtenir le diplôme de docteur en médecine, en 1995, en Belgique. Je me suis spécialisé en anesthésie-réanimation, puis en soins intensifs, entre 1997 et 2003 et je travaille depuis dix-sept ans dans cette spécialité mise à l’honneur à l’occasion de cette pandémie virale appelée Covid-19. Je suis donc plutôt qualifié sur un plan médical. C’est ma spécificité. Dans ce métier, je suis principalement guidé par un leitmotiv provenant des premiers médecins de l’Antiquité : « Primum non nocere », traduction : « Avant tout ne pas nuire. »

Je suis également marié et père de quatre enfants. Je me sens donc plutôt responsable, bien intégré dans cette société et souhaitant le meilleur système de santé pour mon épouse et mes enfants.

Je n’ai aucun intérêt financier, aucun intérêt tout court à critiquer nos instances sanitaires dirigeantes, juste pour le plaisir de le faire. Critiquer certains dogmes médicaux tels que la vaccination [1] contre la grippe, la prise en charge des dyslipidémies [2] ou la gestion de la pandémie Covid-19 par l’OMS [3] et par mon pays, est dangereux et passible de sanctions sévères de la part de l’Ordre des Médecins [4]. Ce n’est pas rien. Qu’est-ce qui pourrait pousser un médecin spécialiste, père de quatre enfants, à écrire un article dont la teneur pourrait lui valoir des sanctions telles que la radiation, l’opprobre, le renvoi de son hôpital ou des remontrances de ses collègues ? Quelle mouche le piquerait, si ce n’est ni l’appât du gain, ni l’espoir de louanges, bien au contraire ?

Ma réponse tient en deux mots : conscience professionnelle, voire en un seul : conscience.

Où se trouve l’erreur ?

Nos sociétés, en matière de santé, ont pris plusieurs décisions lourdes de conséquences.

En premier lieu, elles ont décidé de désigner, aussi bien au niveau supranational qu’aux niveaux nationaux, un seul comité comme référence scientifique officielle des gouvernements. Toutes leurs décisions sanitaires, impliquant des millions pour ne pas dire des milliards de personnes, proviennent des recommandations d’experts présents dans ces comités.

En deuxième lieuelles ont accordé à ces comités et aux experts qui en font partie une confiance inébranlable. Ce genre de confiance qui, une fois donnée, n’est plus remise en question.

Ainsi, si ces experts annoncent quelque chose, alors c’est que c’est vrai. Cela n’est plus critiqué.

Sur un plan mondial, nous avons l’OMS ou Organisation Mondiale de la Santé, WHO en anglais [5]. Celle-ci régente, influence, dirige les politiques de santé de tous les pays du monde.

Sur un plan européen, nous avons l’AEM ou Agence Européenne du Médicament, EMA en anglais [6] établie à Amsterdam. Sur son site, on peut lire qu’elle garantit l’évaluation scientifique, le contrôle et le suivi de la sécurité des médicaments à usage humain et vétérinaire dans l’Union Européenne. Nous verrons par la suite ce que l’EMA entend par contrôle et suivi.

Dans chaque pays, nous retrouvons des comités de structure similaire, soumis à l’OMS et à l’EMA pour les pays européens, dans laquelle nous retrouvons à chaque fois un panel de leaders d’opinion clé ou KOL en anglais (Key Opinion Leader). 

Dans le domaine de la médecine et de la santé, nous y retrouvons à priori des gens de confiance, de par leurs compétences unanimement reconnues par leurs pairs et surtout, de par leur honnêteté et leur indépendance totale vis-à-vis des industries, en l’occurrence pharmaceutiques. Réellement ?

Dans cet article, je me concentrerai sur la France qui dispose, pour gérer la pandémie Covid-19, d’un comité de ce type, le CARE [7] (Comité Analyse Recherche et Expertise), formé de 12 chercheurs et médecins et mis en place par le gouvernement français le 10 mars 2020.

Je me concentrerai également sur mon pays, la Belgique, qui a également créé, sur un plan général, une superstructure qui porte le doux nom de SCIENSANO [8], issu de la fusion entre l’ancien Centre d’Étude et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques (CERVA) et l’ex-Institut scientifique de Santé publique (ISP). Pour la gestion de la pandémie Covid-19, un comité scientifique coronavirus a été spécialement mis en place [9]. Je m’attarderai également sur le cas de Maggie De Block, notre ministre belge des affaires sociales et de la santé publique [10].

En quoi tout cela est-ce un problème potentiel ? 

Il paraît logique de créer de tels comités d’experts qui permettent aux politiciens de prendre les meilleures décisions possibles, dans des domaines où eux-mêmes ne sont pas des experts.

Toutefois, l’efficacité et l’innocuité de tels comités n’est garantie que par leur indépendance réelle vis-à-vis des instances supérieures telles que l’OMS, dans le cas où celle-ci prendrait de mauvaises décisions, et qu’en cas d’intégrité absolue de ses experts vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique.

Pour les populations, dans le cas où l’une de ces conditions ne serait pas remplie, le résultat pourrait s’avérer catastrophique.

Justement…

La dépendance de l’OMS

J’ai écrit un article sur l’OMS en 2010 [11], traduit en anglais récemment, en février 2020, paru sur le site GlobalResearch [12].

Dix années d’intervalle.

Le verdict, en 2010, était déjà sans appel. 

Le SAGE, groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination, créé en 1999 par le directeur général de l’OMS [13], était composé de personnalités en lien avec l’industrie pharmaceutique de la vaccination, dont le professeur Albert Osterhaus de l’université Erasmus de Rotterdam.

Nombre des experts scientifiques de l’OMS, conseillers d’alors de Margaret Chan, directeur général de l’OMS lors de la déclaration de pandémie mondiale de grippe H1N1 [14], avaient reçu de l’argent directement ou indirectement des entreprises pharmaceutiques, notamment GlaxoSmithKline et Novartis, fabricants des vaccins vendus pour gérer cette pandémie.

Dans cet article paru le 26 novembre 2009 [15], je conseillais déjà de se préparer aux pandémies suivantes. En effet, l’OMS, contaminée par les experts de l’industrie pharmaceutique qui brandissent la vaccination comme un Saint-Graal, avait bien un plan de peur intense pour nous, pour les années à venir.

N’est-ce pas le cas, 11 ans plus tard ?

Dix années et rien n’a changé. On ne peut toujours pas faire confiance à l’OMS [3]. Ce n’est pas étonnant, puisque rien n’a été entrepris pour redresser la situation et par exemple, pour assainir les comités d’experts. C’est d’ailleurs une constante, comme nous le verrons avec l’Agence Européenne du Médicament. Les chiens aboient, la caravane de la corruption passe, imperturbable. Seule la population, suffisamment informée et mobilisée, pourrait l’exiger.

L’une des raisons, comme le souligne le docteur Jerome P. Kassirer en 1995, déjà, dans le New England Journal of Medicine, bible scientifique de la profession médicale, est l’inclusion du système de soins dans la logique du marché, du profit, de la rentabilité et lorsque le marché rencontre le chaos, le système de soins et de santé publique aussi [16].

L’Agence Européenne du médicament : des experts au-dessus de tout soupçon ?

La réponse est non [17].

Opacité, autrement et plus joliment dit, manque de transparence. 

Conflits d’intérêts, un joli nom pour corruption. 

Collusion avec les firmes pharmaceutiques. 

Indépendance de façade.

Nous y retrouvons ce vieux principe des revolving doors ou « portes-tournantes » ou encore portes-tambours, le pantouflage [18] :

« À plusieurs reprises, en effet, des employés de l’EMA se retrouvaient « chefs de projet » pour l’autorisation de mise sur le marché de médicaments commercialisés par des laboratoires pour lesquels ils avaient travaillé auparavant, dont ils possédaient des actions boursières, ou pour qui travaillait leur conjoint. » [19]

« Il se pose d’autant plus que la pratique du pantouflage, qui consiste pour les experts de l’EMA à aller travailler après leurs mandats comme consultants très bien rémunérés pour les laboratoires pharmaceutiques, est une pratique courante et dénoncé de longue date et avec force par des associations comme le Formindep, Health Action International, ISDB, Corporate EU Observatory ou ALTER-EU. » [19]

Mais le scandale se poursuit sans que les choses changent malgré ces évidences.

« En 2010, l’Agence européenne du médicament s’était déjà fait taper sur les doigts par le Parlement européen, qui dénonçait à l’époque une « gestion désastreuse des conflits d’intérêts, en s’appuyant sur l’audit réalisé en 2009 par la Commission européenne. » 

Quelle ironie quand on pense que sur leur site officiel, l’agence dit bien assurer le contrôle et le suivi de la sécurité des médicaments à usage humain [6], le contrôle et le suivi. Pour ce qui est de prendre les dispositions nécessaires pour assainir ses comités d’experts, là, elle a failli.

Le CARE : des conseillers du pouvoir indépendants ?

Allons en France pour y retrouver la même mécanique malsaine.

Le CARE, pour comité, analyse, recherche et expertise, a été mis en place par le gouvernement français le 10 mars 2020, et renforcé le 24 mars.

L’article paru sur Mediapart [20] est clair et sans appel :

« Plusieurs médecins des deux conseils scientifiques qui accompagnent le gouvernement sur les choix stratégiques à faire pour affronter le Covid-19 ont des liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique. »

Dans cet article [21], nous lisons que plusieurs membres des deux conseils scientifiques conseillant le gouvernement français pour la gestion de la pandémie Covid-19 ont des liens financiers importants avec des firmes pharmaceutiques. 

« Par exemple, l’un d’eux s’est vu verser plus de 250 000 euros entre 2014 et 2019, selon les chiffres de la base publique Transparence santé. Et rien qu’en 2018, « Big Pharma » a déboursé 1,36 milliard d’euros aux professionnels de santé. » [22]

Qu’est-ce que les autorités ne comprennent pas dans le mot indépendance ?

Les scientifiques de pointe doivent-ils forcément être en lien financier avec l’industrie pharmaceutique ? Ce pourrait être un argument spécieux avancé par le camp défenseur de telles liaisons dangereuses.

Pourtant il n’en est rien.

Probité et excellence professionnelle sont fréquemment associées, ça existe ! 

Par exemple, le professeur Didier Raoult qui défraie la chronique actuellement pour ses positions anticonformistes était le seul membre du CARE sans liens d’intérêts connus avec l’industrie pharmaceutique. Il a d’ailleurs claqué la porte du CARE [20].

D’autres experts sont également connus mondialement pour leur indépendance vis-à-vis de l’industrie phamarceutique, tels que :

  • Le docteur Wolfgang Wodarg [23], pneumologue allemand qui avait déjà appelé à des enquêtes afin d’alléger l’importance des conflits d’intérêt concernant la gestion européenne de la pandémie de grippe H1N1 en 2009.
  • Le docteur John Ioannidis [24], qui déclare sans ambages qu’à propos de la pandémie Covid-19, nous prenons des décisions qui ne sont pas basées sur des données fiables [25].
  • Le docteur Peter C. Gøtzsche, né le 26 novembre 1949, est un médecin et chercheur danois. Il est directeur du centre Cochrane nordique et est cofondateur de la Collaboration Cochrane avec 80 autres personnes. Actuellement, il a fondé, en 2019, l’institut pour la liberté scientifique. En ce qui concerne la pandémie Covid-19, il parle davantage d’une épidémie de panique, bien plus létale que la pandémie virale elle-même [26].

À noter que ces personnalités, petit échantillon d’un groupe bien plus vaste [27-28], ne sont pas « n’importe qui ». Ce ne sont pas des conspirationnistes mais des médecins reconnus mondialement, des personnalités politiques pour certains, caractérisées à la fois par leur probité scientifique, leur indépendance vis-à-vis de la finance et de l’industrie, et leur discours anticonformiste.

Pourquoi ne pas composer les comités d’experts scientifiques, les conseils de nos gouvernements avec de telles personnes qui ont fait leurs preuves aussi bien sur un plan professionnel que moral ?

C’est à la population de l’exiger, aujourd’hui. 

Manifestement, la solution ne viendra pas de ces mêmes gouvernements gangrenés par le spectre de la corruption sous toutes ses formes et appelé, dans un euphémisme de langage révoltant, conflit d’intérêt.

La Belgique, une exception ?

Non.

En Belgique, nous avons une ministre de la santé particulière, Maggie de Block, personnalité caractérisée par une certain arrogance, pour ne pas dire un certain mépris vis-à-vis des gens qui ne sont pas d’accord avec elles et le lui disent [29].

La députée fédérale écolo Muriel Gerkens n’hésite pas à qualifier Maggie De Block de ministre des lobbies pharmaceutiques plutôt que ministre de la santé des belges [30].

Toujours selon cet article, les prises de position et les décisions de Maggie De Block ne conduisent qu’à une conclusion sans appel : Maggie de Block peut nuire gravement à notre santé, à nous les Belges.

Par exemple, l’asbl FARMAKA garantissait l’indépendance médicale, concernant notamment l’analyse objective des médicaments mis sur le marché, face aux pratiques des firmes pharmaceutiques vendeuses de ces médicaments. C’était le seul organe indépendant. 

Entre les informations partiales fournies par les délégués médicaux au service des firmes vendeuses, et un organe indépendant d’analyse sur l’utilisation rationnelle des médicaments, indépendant des firmes qui produisent ces médicaments, à qui les médecins généralistes comme spécialistes devraient-ils accorder leur confiance ? 

La réponse est dans la question.

Pourtant, sous l’égide de Maggie De Block, les budgets de FARMAKA ont été coupés, supprimés, en 2018 [31].

De même, l’opacité devient la règle dans les négociations avec les firmes pharmaceutiques concernant le remboursement des médicaments [30].

Chez nous, en Belgique, qui ne compte pas moins de 9 ministres ayant des compétences gouvernementales en matière de santé (fédéral, provincial, régional) [32], plus que dans les autres pays européens, la politique de santé se joue au travers d’innombrables commissions où les autorités et les mutualités négocient avec les syndicats de médecins et d’autres prestataires de soins, les associations coupoles des hôpitaux et les lobbyistes de l’industrie pharmaceutique.

Deux instances officielles garantissent une prise de décisions politiques sur la base d’informations indépendantes et scientifiquement fondées : le Conseil Supérieur de la santé (CSS) et le Conseil Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) créé en 2002.

Le gouvernement belge, sous l’égide de Maggie De Block, a décidé de fusionner l’Institut scientifique de santé publique (ISP, anciennement Institut d’Hygiène et d’épidémiologie et Institut Pasteur) avec le Centre d’étude et de recherches vétérinaires et agrochimiques (CERVA) pour former une nouvelle méga-institution scientifique appelée SCIENSANO.

SCIENSANO va également phagocyter le CSS et le KCE, les deux derniers organes d’avis indépendants, comportant notamment, pour le KCE, des représentants des organisations de patients, cela alors que 73 chercheurs et professeurs d’université s’y opposent et défendent l’indépendance du KCE et du CSS [33]. 

Encore et toujours le mépris.

Il faut savoir que la création de SCIENSANO répond à un audit basé sur les préceptes de l’OMS [34].

L’OMS préconise que chaque pays dispose d’un Health Research System (HRS) efficace. Ce système fait en sorte que les connaissances scientifiques qui sont générées sur le plan de la santé puissent être récoltées, retravaillées et utilisées de manière optimale.

Cela sonne bien. Digne de louanges. Sur le papier.

Le directeur du KCE, Raf Mertens, a pourtant exprimé ses préoccupations à propos de cette nouvelle structure unique à la solde de Maggie De Block. Raf Mertens a exprimé son insatisfaction à propos du rapprochement en cours, disant craindre pour l’indépendance du KCE, en raison de la composition du nouveau conseil d’administration [35]. 

73 chercheurs et médecins trouvent cette fusion inopportune.

Selon cet article dans le Journal du Médecin déjà sourcé [33], citant les signataires de cette pétition revendiquant l’indépendance du Centre fédéral d’Expertise des Soins de santé (KCE) et du Conseil Supérieur de la Santé (CSS) :

 « La protection de la santé des citoyens ne doit pas être amalgamée avec la défense des intérêts du secteur de l’agriculture et de l’industrie agro-alimentaire. La recherche scientifique, qu’elle soit académique ou qu’elle émane des autorités publiques, exige un minimum d’indépendance pour être crédible. »

« Les instances d’avis scientifiques en matière de santé et de soins de santé doivent pouvoir travailler sans les liens de dépendance directs vis-à-vis des groupes d’intérêt, des lobbys industriels et des influences politiques. »

Encore une fois, tout part d’un bon principe sur le papier. Regrouper dans un seul organe différents acteurs scientifiques majeurs du secteur de la santé humaine et animale. 

Cela fonctionne si ce groupe reste supervisé par un organe réellement indépendant de l’industrie et de la politique. 

Ce n’est pas le cas, Raf Mertens, directeur du KCE, et Jean Nève, président du CSS, pointant du doigt une perte d’indépendance des experts amenés à émettre des avis impartiaux au sujet des soins de santé au sein de SCIENSANO.

Le conseil d’administration de SCIENSANO ne rassemble plus des représentants pluriels issus des milieux de la santé, des patients, des centres de recherches universitaire. Les risques sont réels que l’influence du gouvernement sur les avis et orientations à prendre soit de plus en plus grande. On a déjà vu que le KCE était empêché de publier certains avis vu les oppositions politiques ou de certains lobbys puissants. 

De plus, le budget du seul organe d’information réellement neutre sur les médicaments à l’adresse des médecins, FARMAKA, ne devrait pas être réduit, voire supprimé, mais augmenté.

Les craintes exprimées par le KCE et le CSS pour leur indépendance au sein de SCIENSANO ont trouvé un écho auprès des universitaires, mais aussi de Paul De Munck, président du GBO ou Groupement belge des Omnipraticiens [36].

Donc, on le voit, la contestation ne vient pas de sites conspirationnistes ou d’individus anonymes, mais bien de médecins qui par leur nombre et leur qualifications, issus de l’intérieur même de ces institutions, ne devraient pas voir leur avis balayé de la sorte par la main méprisante et toute puissante de notre ministre de la santé.

Synthèse

J’aurais pu continuer ainsi pays par pays, mais les principes sont toujours les mêmes.

En premier lieu : créer des organisations uniques, monolithiques, qui deviennent nos sources officielles et agréées d’informations, soi-disant garantes des meilleures prises de décisions : OMS au niveau mondial, EMA au niveau européen, CARE en France ou SCIENSANO en Belgique, des structures uniformes, opaques et dépendantes des institutions politiques et industrielles.

Cela est fait malgré les scandales avérés et les affaires documentées de corruption ayant impacté tous ces organismes, à un moment ou à un autre, avec des conséquences dramatiques pour la santé de la population.

Cela est fait malgré l’opposition de personnes, non pas d’individus inconnus ou de sites conspirationnistes, mais de spécialistes raisonnables et dûment reconnus, dans chacun de ces pays.

Les décisions gouvernementales impactent le monde réel, en l’occurrence la santé et le bien-être des populations.

Ces mêmes populations sont maintenues à l’écart de ces scandales et de ces voix dissidentes et pourtant légitimes. 

Les populations ignorent ces avis divergents et pourtant dignes de foi. Les journalistes, intentionnellement ou parce qu’ils l’ignorent eux-mêmes, n’en parlent pas.

Exemple : la prise de décision du confinement de la part des gouvernements belge et français, au travers de l’avis du CARE et de SCIENSANO, est annoncée comme une décision raisonnable et unilatéralement partagée par le monde scientifique.

Il n’en est rien. Ce n’est ni raisonnable, ni défendu par tout le monde scientifique.

Beaucoup de médecins, de professeurs, de spécialistes s’opposent à la notion de confiner une majorité saine de la population [27-28] et le font sur des bases scientifiques.

Une étude récente de l’University College London (UCL) révèle que les fermetures d’écoles n’auront que peu d’impact sur la propagation du coronavirus [37]. Pourtant, nos sources affirment que le confinement est la seule solution.

Les conséquences du confinement sont potentiellement terribles.

L’information de nos populations n’est pas éclairée, impartiale et honnête. La responsabilité en incombe à nos politiciens, nos journalistes et nos comités d’experts choisis unilatéralement par les premiers.

En deuxième lieu : accepter que perdurent l’opacité et l’existence de liens entre les scientifiques, les politiciens et les milieux intéressés par la vente et la promotion de leurs produits, l’industrie pharmaceutique dans le domaine de la santé.

Il suffit de quelques clics sur internet pour vérifier que la médecine reste bien sous influence, pour ne pas dire sous contrôle absolu de l’industrie pharmaceutique, comme ici sur le site de Formindep en France (FORMation médicale continue INDEPendante) [38], ou ici, où l’on apprend qu’en leur offrant gratifications et contrats rémunérateurs, les laboratoires pharmaceutiques ont tissé une dense toile de liens d’intérêts au sein de la profession médicale [39], ou encore ici, sur le site de la fédération maisons médicales, en avril 2008, qui analyse bien le problème en profondeur [40]. 

Par exemple, qui parle aux étudiants en médecine des firmes pharmaceutiques et de leurs méthodes manipulatoires et malhonnêtes ? Personne ! Je confirme.

Pourtant, comme le dit Cindy Joye, médecin généraliste belge, dans son travail de fin d’études : « Depuis que je travaille en médecine générale, je reçois en moyenne un délégué médical par semaine en consultation. » [41]

Dans l’édition santé du 25 octobre 2015, parue dans le Monde Diplomatique [42], le professeur Peter C. Gøtzsche, spécialiste de médecine interne, directeur du centre Cochrane nordique, un groupe d’experts indépendants, déjà cité [26], n’y va pas de main morte.

« Selon lui, [l’industrie pharmaceutique] … serait à l’origine de centaines de milliers de morts dans le monde chaque année, ce qui en ferait la troisième cause de décès après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Il estime que les connaissances accumulées sur les stratégies d’influence de ce lobby — le « Big Pharma » — pour augmenter ses profits permettent de le comparer au crime organisé et à la Mafia. » [43]

Cela parait pourtant sain de dissocier travail scientifique sur un produit et financement par l’industrie intéressée par la vente du même produit. 

D’abord, le risque, la tentation d’abandonner toute impartialité sont alors grands.

Ensuite, les faits ont montré que très rapidement, au cours de l’histoire, la corruption s’installait effectivement. C’est un fait et cet article le démontre.

Enfin, à ceux qui diraient qu’il est impossible de faire autrement, c’est faux car il existe bel et bien des médecins honnêtes, incorruptibles, ainsi que des organismes réellement indépendants et pourtant de haut niveau scientifique, tels que :

-) La collaboration Cochrane [44] :

« Nous n’acceptons aucun financement commercial ou conflictuel. Cela revêt une importance vitale pour nous, afin de pouvoir générer de l’information fiable faisant autorité et de travailler librement, sans être entravés par des intérêts commerciaux et financiers. »

-) L’institut pour la liberté scientifique [45], fondé en 2019 par le professeur Peter C Gøtzsche déjà cité dans cet article [36] :

« L’institut lutte pour l’honnêteté et l’intégrité en science, et pour aider à développer de meilleurs soins de santé. »

-) L’AIMSIB, l’association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante [46] :

« Nos objectifs sont de fournir une information critique, indépendante, scientifique et exempte de conflits d’intérêt sur les médicaments, traitements et dispositifs médicaux. »

-) La revue Prescrire [47] :

« L’Association Mieux Prescrire, qui édite toutes les productions Prescrire, est une association de formation à but non lucratif (loi 1901). Elle s’est organisée pour être affranchie des influences des firmes, comme de celles des organismes chargés de l’organisation des systèmes de soins. La mission de Prescrire est inscrite dans l’Article 1 des statuts de l’Association Mieux Prescrire (AMP) : « Œuvrer, en toute indépendance, pour des soins de qualité, dans l’intérêt premier des patients. À cet effet, l’Association pourra prendre toute initiative et entreprendre toute action à des fins de formation des professionnels de santé, de sensibilisation, d’information, et d’amélioration des pratiques. »

Donc, créer des comités composés de scientifiques renommés, compétents et honnêtes, réellement indépendant, afin de conseiller les gouvernements sans que leurs décisions ne soient influencées par l’industrie ou les divers lobbys, oui, serait possible.

Ce ne serait ni inconcevable, ni naïf.

C’est au peuple de l’exiger.

L’histoire l’a montré, la solution ne viendra pas des organisations elles-mêmes qui au mieux se font taper sur les doigts mais poursuivent quand même leur pratique malsaine, au pire ne rendent même aucun compte et continuent comme si de rien n’était.

Ainsi l’OMS après le scandale de la gestion de la pandémie de grippe H1N1, ainsi l’EMA après le scandale de la gestion du vaccin Gardasil et de ses effets secondaires graves pointés du doigt par la branche nordique du réseau Cochrane [17].

Cela ne viendra pas non plus des politiques qui au mieux, laissent faire, au pire, profitent du système des portes tournantes (revolving doors) ou pantouflage [18].

Cela ne viendra pas de l’industrie pharmaceutique qui profite en premier du système.

Cela ne peut venir que du peuple, des gens, vous, moi.

L’enjeu en vaut la peine, non ?

Nous devrions partir en guerre, non pas contre un virus, mais contre la malhonnêteté, la corruption, le mensonge et l’immoralité qui poussent les personnes qui devraient nous protéger à ruiner nos santés au nom de leur profit.

Dr Pascal Sacré

 

Notes (sources) :

[1] Michel Georget, L’apport de la vaccination à la santé publique, 2014, Dangles

[2] Les experts du cholestérol de la HAS dans le viseur d’Anticor et du Formindep, sur le site caducee.net 

[3] https://www.mondialisation.ca/peut-on-faire-confiance-a-loms/5643772, de William Engdahl, sur le site www.mondialisation.ca 

[4] Le Pr Philippe Even radié de l’Ordre des médecins, sur le site 20minutes.fr. Le professeur émérite Philippe Even, ancien vice-président de l’université Paris V a écrit plusieurs livres contre la corruption de la médecine, dont « Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », et « Corruptions et crédulité en médecine, stop aux statines et autres dangers » aux éditions cherche-midi.

[5] Organisation Mondiale de la Santé – OMS, WHO – World Health Organisation 

[6] Agence européenne des médicaments, EMA – European Medicines Agency

[7] Covid-19 : qu’est-ce que le Care, sur le site de l’Express, publié le 24 mars 2020

[8] Sciensano

[9] Steven Van Gucht, président du comité scientifique coronavirus. Le virologue belge Steven Van Gucht fait partie de Sciensano et dirige le comité scientifique coronavirus qui épaule le gouvernement belge dans la gestion de la crise du Covid-19. 

[10] Maggie De Block  

[11] Politique et corruption à l’OMS, sur le site Mondialisation, par Pascal Sacré, 12 janvier 2010.

[12] Politics and Corruption at the World Health Organization (WHO), sur le site GlobalResearch, par Pascal Sacré, 9 février 2020.

[13] Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE), le groupe SAGE ne s’occupe pas seulement des vaccins et vaccinations contre les maladies de l’enfant, mais de toutes les maladies évitables par la vaccination.

[14] Grippe A (H1N1): le niveau d’alerte pandémique passe en phase 6, la pandémie de grippe 2009 a maintenant commencé.

[15] Vaccination et pandémie virale 2009 : faites-vous confiance au SAGE ?, sur le site Mondialisation, par Pascal Sacré, 26 novembre 2009.

[16] Jerome P Kassirer, Jerome P. Kassirer est un néphrologue américain, chercheur médical et professeur à la Tufts University School of Medicine. Il a été rédacteur en chef du New England Journal of Medicine de 1991 à 1999. Sa citation est parue dans le NEJM, 1995, vol. 333, n°1, p.50.

[17] Agence européenne du médicament : des experts sous influence ?, 12 décembre 2017.

[18] « Pantouflage » ou « revolving doors », après la polémique sur le recrutement de José Manuel Barroso par Goldman Sachs ou celle sur les conférences rémunérées d’Hillary Clinton à Wall Street, les appels se multiplient pour mieux encadrer les relations entre la politique et la finance. Ce comportement gangrène toute la société, y compris le domaine des soins.

[19] Alternative Santé numéro 78, article par Jeanne Leborgne, 12 décembre 2017.

[20] Covid-19: les conseillers du pouvoir face aux conflits d’intérêts, paru le 31mars 2020, écrit par Rozenn Le Saint et Annton Rouget.

[21] Coronavirus : des liens troubles entre labos et conseils scientifiques, Valeurs actuelles, 3 avril 2020.

[22] #TransparenceCHU : comment nous avons enquêté sur les liens entre labos et médecins, Quinze titres de presse quotidienne régionale, dont Le Parisien, publient ce vendredi une enquête sur les liens entretenus entre les laboratoires et les professionnels de la santé, 10 janvier 2020.

[23] Dr Wolfgang Wodarg is a German physician specialising in Pulmonology, politician and former chairman of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe. In 2009 he called for an inquiry into alleged conflicts of interest surrounding the EU response to the Swine Flu pandemic.

[24] Dr John Ioannidis is a Professor of Medicine, of Health Research and Policy and of Biomedical Data Science, at Stanford University School of Medicine and a Professor of Statistics at Stanford University School of Humanities and Sciences. He is director of the Stanford Prevention Research Center, and co-director of the Meta-Research Innovation Center at Stanford (METRICS).

[25] Dr John Ioannidis– “A fiasco in the making ? As the coronavirus pandemic takes hold, we are making decisions without reliable data”, Stat News17th March 2020.

[26] Professor Peter C. Gøtzsche, Corona : an epidemic of mass panic, publié le 21 mars 2020.

[27] 12 Experts Questioning the Coronavirus Panic

[28] 10 MORE Experts Criticising the Coronavirus Panic

[29] Quand Maggie De Block se cure le nez en Commission par vidéo-conférence, Une image extraite de la réunion de la Commission de la Santé et de l’Égalité des chances qui se tenait mardi par vidéo-conférence a fait parler d’elle sur les réseaux sociaux. La ministre de la Santé Maggie de Block a visiblement oublié qu’elle était filmée.

[30] Maggie De Block augmente encore et toujours le pouvoir des lobbies pharmaceutiques. Et notre santé ?, de Muriel Gerkens, députée fédérale Ecolo et présidente de la commission santé à la chambre, article paru dans le Vif le 21embre 2017.

[31] Farmaka amputée de moyens: le GBO s’inquiète, Solidaris n’est pas le seul organisme à s’alarmer de l’avenir étriqué qui semble réservé à l’information neutre en matière de médicaments. Le GBO dit s’inquiéter lui aussi des coupes claires annoncées dans les rangs des visiteurs médicaux indépendants.

[32] La Belgique compte 9 ministres en charge de la Santé… comment cela se passe-t-il ?, Le paysage politique de la santé en Belgique se caractérise par un éclatement des compétences entre le pouvoir fédéral, les Communautés et les Régions. Pas moins de 9 ministres exercent une partie de cette compétence.

[33] Pourquoi il ne faut pas fusionner les instances d’avis scientifiques en matière de santéRTBF.be, 19 septembre 2017.

[34] La création de Sciensano est la réponse du gouvernement à un audit mené par la Cour des Comptes en 2010., Journal du Médecin, 21 septembre 2017.

[35] M. Mertens disait en effet craindre pour l’indépendance du KCE en raison de la composition du nouveau conseil d’administration. Journal du Médecin, 21 septembre 2017.

[36] Le GBO inquiet pour l’indépendance du KCE, Paul De Munck redit l’attachement du GBO à l’indépendance intellectuelle de la recherche scientifique. Le Spécialiste, 26 septembre 2017.

[37] Les fermetures d’écoles auront probablement un impact relativement faible sur la propagation du Covid-19, The Guardian, par Sally Weale, 7 avril 2020.

[38] Le système d’influence des laboratoires pharmaceutiques, Notre association, le Formindep, a pu constater l’influence que les firmes pouvaient avoir sur les décisions politiques. 18 avril 2015.

[39] Entre les labos pharmaceutiques et les médecins, 14 millions de conflits d’intérêts potentiels !, malgré la succession de scandales, la transparence reste très parcellaire. En partenariat avec le projet EurosForDocs, nous dévoilons un outil permettant d’y voir plus clair sur ces liens d’intérêts : pas moins de 14 millions de liens sont été répertoriés en France depuis 2012, pour un montant total de plus de 3,5 milliards d’euros versés aux professionnels de santé. Rozenn Le Saint, 13 novembre 2018.

[40] Médecins sous influence. Enquête sur les relations entre les médecins hospitaliers, avril 2008, Dr Jean LapercheKrings Guillaume, Leroy Philippe, Kara Osman, Lecomte Laurie, Mertens Maud, Lallemand Séverine, Kabayadondo Gugu

[41] Influences des firmes pharmaceutiques sur les soins de santé, Cindy Joye, travail de fin d’études dans le cadre de son Certificat Universitaire en Ethique des Soins de Santé (UCL & FUNDP – 2012)

[42] Les laboratoires pharmaceutiques en accusation, par Paul Scheffer, Le Monde Diplomatique, Santé, octobre 2015. 

[43] Peter C. Gøtzsche, Remèdes mortels et crime organisé. Comment l’industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé, Presses de l’Université Laval, Québec, 2015, 457 pages

[44] About Cochrane, Cochrane s’adresse à toute personne intéressée par l’application d’informations fiables aux décisions en matière de santé. Que vous soyez médecin ou infirmier, patient, soignant ou aidant, chercheur ou financeur, les données probantes Cochrane sont des outils puissants pour améliorer vos connaissances et vos prises de décisions en matière de santé.

[45] Institute for Scientific Freedom, it works to preserve honesty and integrity in science and to help develop a better healthcare where more people will benefit ; fewer will be harmed ; and more will live longer in good health.

[46] L’association AIMSIB est un collectif de bonnes volontés issues de la société civile

[47] Pourquoi Prescrire ?, Depuis janvier 1981, la raison d’être de Prescrire est d’apporter aux professionnels de santé, et grâce à eux, aux patients, les informations claires, synthétiques et fiables dont ils ont besoin, en particulier sur les médicaments et les stratégies diagnostiques et thérapeutiques.

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Pascal SacréMondialisation.ca, 2020
13 avril 2020

APPRÉHENDER LES CHOSES RATIONNELLEMENT OU CONTINUER D'INFANTILISER LES CITOYENS ?

Je suis,une fois de plus, assez mal à l'aise en rédigeant ce post. Me disant,une fois de plus aussi, que je vais passer pour profondément insconscient ou insensible au malheur ambiant, voire comme cherchant à tout prix à critiquer la gestion actuelle de l'épidémie de covid 19.

Pourtant, il n'en est rien. Je suis, simplement, particulièrement géné par une communication qui, dans l'ensemble, relève davantage de la propagande (de guerre bien sur, même si comme le chef de l'état allemand l'a rappelé, à juste tire, nous ne sommes pas en guerre) que de l'éclairage rationnel d'une situation difficile. Géné par une communication qui traite les citoyens comme des petits enfants effrayés. 

Les chiffres me paraissent, vous vous en êtes rendu compte sans doute, une bonne manière de remettre les choses en perspective. Avec plus de distance et sans se laisser contaminer par le discours émotionnel actuel. 

Nous avons donc, déploré, jusqu'ici, au 12 avril 2020, environ 14.000 décès. La question qui devrait occuper tout le monde et susciter une réelle mobilisation de nos "experts" est : sur "combien d'infectés ?". 

D'après les données des médecins généralistes, au 6 avril, ceux-ci avaient pris en charge environ 1.500.000 infectés covid à cette date. Comme l'on peut estimer, d'après tous les "experts", qu'il doit bien y avoir 3 ou 4 sujets passés inaperçues, sans symptomes ou avec trois fois rien, pour un patient nettement malade, cela nous aménerait de 4 millions et demi à 6 millions de français touchés. On remarquera que cela rejoint la proportion avancée de 10 % de la population atteinte environ, chiffre le plus souvent avancé par les "experts". 

Et, là, il suffit de prendre une calculette. 

Prenons la fourchette d'infectés la plus basse pour que la léthalité du covid prise en compte soit la plus élevée possible (donc pour éviter de sous estimer le problème). On notera, encore, que l'on calcule avec la mortalité du 12 avril et les infectés du 6, ce qui a tendance à majorer la valeur de la léthalité par rapport à la réalité, là encore, pour ne pas prendre le risque de sous estimer la situation. 

4.500.000 d'infectés divisés par 15.000 morts, "font" 3,33 décès pour 1000 infectés soit une léthalité de 0.33 %.

Peut-on, ici, rappeler que la léthalité de la grippe saisonnière, selon Santé publique France, est de 0,2 à 0,5%. 

On est, donc, dans la même "fourchette".

Autres chiffres. Si l'on prend les données de la mortalité constatée dans toute la France et, par exemple, dans les Hauts de France, région fort touchée par l'épidémie de covid 19, on observe. 

En France, 57 441 décès enregistrés en mars 2020 en France contre 52 011 en mars 2019. "Un nombre qui reste néanmoins inférieur au nombre des décès enregistrés sur la même période en 2018 (58 641 décès en France), année où la grippe saisonnière était encore virulente au mois de mars", explique l'Institut national de la statistique.

Au plan régional, du 1er et 30 mars 2020, 5260 personnes sont décédées dans les Hauts-de-France. C'est presque 11% de plus qu'en mars 2019 (4746) mais c'est aussi 8,8% de moins (5723) qu'en 2018. En 2018, c'est notamment la grippe saisonnière qui a entraîné une surmortalité importante" (même source).

Comment se fait-il qu'aucune de ces données de base, très simples, ne soit pas mise en avant et analysée pour remetre tout en perspective ? Pourquoi le professeur Jérôme Salomon, Directeur Générale de la Santé ( DGS) fait-il, constamment silence, sur la comparaison avec 2018 ? Pour dramatiser et faire, par la peur plutôt que la raison, respecter le confinement ? 

Certes, l'épidémie n'est pas éteinte mais ces chiffres, notons-le, sont observés alors que le confinement depuis la mi-mars ne peut pas avoir modifer sensiblement la léthalité de l'épidémie de ce même mois de mars, ceci de l'aveu même, toujours, des "experts". Ces chiffres sont donc fiables. 

Je le redis, je veux bien croire qu'il y ait, de la part des pouvoirs publics, le souci de dramatiser au maximum la situation pour que la population n'ait pas un comportement irresponsable. Mais mentir et effrayer les citoyens, les infantiliser, c'est se préparer des réveils difficiles et se compliquer grandement la tache à venir. 

Aussi dure qu'une situation soit, la lucidité et l'appel à la responsabilité de chacun vaut mieux que de jouer sur les peurs. Si infantiliser les citoyens permet, incontestablement, de les "manipuler" comme l'on veut, à certains moments, c'est, aussi, s'exposer à les voir se comporter en enfants capricieux à d'autres. 

 

 

 

 

 

 

 

3 avril 2020

DU CAFÉ DU COMMERCE MÉDIATIQUE ET DE LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE (1)

Le confinement est prolongé jusqu'à la mi avril, en attendant la prochaine prolongation. Le bac va être bouleversé, "tragédie bien française. Le premier ministre semble ne pas trop savoir où l'on va ni comment l'on va sortir de tout cela. Le décompte des morts et patients mis en réanimation survient à heure fixe, en fin d'après-midi, chaque jour. Nous serions en guerre sanitaire. 

Peut-on oser la question : un tel tableau décrit il, fidèlement, le réel ou relève-t-il d'une dramatisation quelque peu excessive ? Avons nous perdu le sens commun ? Traitons nous, collectivement, la question de la pandémie de covid 19 de façon rationnelle et raisonnable ou avons nous tout cédé aux dérives du café du commerce médiatique et de la société du spectacle ? 

Rappelons donc quelques faits. Il n'est évidemment pas question de nier le drame des patients (et de leur famille) placés en réanimation et de ceux qui décèdent du covid 19, à l'hopitlal, dans les EPHAD ou à leur domicile. Tout comme il n'est pas question de nier les grandes difficultés des équipes soignantes des zones submergées de patients. Ni que dans les quartiers surpeuplés et défavorisés des grandes banlieues, les pertes humaines risquent d'être considérables. 

Mais doit on, pour autant, oublier la réalité des chiffres. Il meurt, en France, chaque jour, en moyenne, 1.600 personnes par jour, 365 jours par an. Il mourra donc 500 à 600 milles personnes cette année. Or, il est peu probable que le covid 19 entraine plus de quelques dizaines (ce qui est infiniment trop, bien évidemment) de milliers de décès. Et peut-on, aussi, rappeler, sans être indécent, qu'il n'est, ni moins, ni plus dramatique de mourrir du covid 19 que d'un cancer métastatique, d'un AVC, d'un infarctus, d'une pneumonie ou d'un accident de la circulation ? Peut-on, enfin, sans être taxé d'inconscience, de cynisme ou de nihilisme, rappeler que les infections respiratoires saisonnières de l'hiver 2017 ont entrainé 60.000 décès en France, donc probablement davantage que n'en fera le covid 19 en 2020, dans notre pays ? 

Bien sur, la "concentration" de nombreuses victimes en un temps restreint et en lien à une cause unique est traumatisante et angoissante. L'émotion suscitée est donc très compréhensible. Mais ne serait-il pas souhaitable qu'un discours qui remette les choses en perspective soit tenu et qu'"on" ne joue pas démesurément la carte de la sur-dramatisation. 

Par exemple, tout montre que la vague énorme redoutée qui devait, inévitablement, déferler sur toute la France, n'arrivera, probablement, jamais sur les rives de tout l'ouest et sud-ouest du pays. Grâce, à n'en pas douter, aux mesures de confinement prises suffisamment tôt pour les régions en question. Pourquoi ne pas le dire ? Est-il véritablement indispensable de laisser entendre, voire d'entretenir l'idée (le suspense ?), jour après jour, que celle-ci va arriver incessament ? 

Il ne s'agit pas de nier le problème que pose la pandémie dans notre pays mais de tenter de ramener les choses à leur juste mesure. Parce que qu'il serait, sans doute, infinifment préférable, pour la suite des évênements, que notre société soit capable d'affronter cette crise sanitaire avec les yeux bien ouverts et dotée d'une forte dose de réalisme. 

Nul complot, nullle intention criminelle de la part de qui que ce soit dans la façon très thétralisée dont toute dcette crise se déroule. 

Nous subissons, fort simplement (sic), les conséquences de notre mode habituel d'"information" et de rapport au monde qui n'a, depuis bien longtemps, plus rien à voir avec une approche  "objective" et réfléchie du réel mais a versé, sans mesure, dans le règne des "palabres" sans fin, dignes (re sic) du café du commerce médiatique et de la transformation de toutes choses en spectacle.

Nous asssitons donc, dans cette crise du covid 19, et comme d'habitude, à des simplifications à outrance, à une dramatisation stupide et effrayante. L'important est de parler des choses de manière à faire du "buzz", de l'audience, la publicité (et ses recettes) ne s'arrête pas par ses temps de crise. 

Le spectacle en continu pousse, "mécaniquement", à la surenchère. Il faut bien 'jusitifier' l'occupation continue de l'antenne. Or, les propos argumentés et nuancés, pour tout dire, raisonnables, et a fortiori ceux qui seraient un tant soit peu dédramatisant, sont incompatibles avec la société du spectacle. S'il s'agit de réfléchir et non pas de donner "son" avis (avis basé sur quels arguments, quelles données tangibles ?), cela va vite devenir ennuyeux. L'audience va chuter et le spectacle perdre de son pouvoir de fascination. 

Le pire est qu'il n'y a, jamais, de débat véritablement contradictoire, dans lequel on donnerait aux défenseurs des options divergentes, une heure pour échanger et s'expliquer. Je dis bien débat et ne parle pas des échanges d'opinions gratuites ou des pseudos "enquêtes", complètement imbéciles, du type "le professeur Raoult est-il un gourou ou va-t-il sauver le monde ?". Comment peut on espérer aider à y voir clair avec des énoncés aussi stupides ? 

Qu'on me permette, enfin, un parallèle avec le phénomène des "gilets jaunes". Il ne s'est "éternisé" un an que parce que cet évênement social, bien réel au début, s'est transformé, au fil  des semaines, en spectacle et feuilleton (avec numérotation de l'épisode chaque samedi, rappelons-le) que les medias ont artificiellement entretenu et relayé même quand les manifestants à Paris, incarnant la colère populaire n'était plus que deux ou trois cents, c'est à dire même quand le phénomène n'avait plus de réalité (ce qui ne signifie pas que les difficultés sociales qui en avaient été la source avait disparu).

Il semblerait souhaitable que les moyens modernes d'information cesse de s'inscrire dans le registre scénarisé de la telé-réalité et qu'ils s'attachent, non pas à rendre la crise sanitaire "extraordinaire" et pleine de rebondissements, mais à l'éclairer dans la mesure, modeste et laborieuse, du possible. 

La crise du covid 19 trouvera son issue. Il conviendra d'en tirer de nombreuses leçons. Celles-ci auront, hélas, été cher payées même si le bilan s'avérera, probablement, in fine, moins tragiquement lourd que redouté. Ce qui n'otera rien à son poids de douleur et de drames personnels et collectifs. Puisse notre société ne pas rajouter, inutilement, beaucoup d'angoisse et de confusion à une situation suffisamment complexe et préoccupante. 

 

 

 

 

3 avril 2020

REFLEXIONS DE PHILIPPE COLIN AUTOUR DE L'ÉPIDÉMIE DE CORONAROVIRUS DE 2020

Voici un court texte de mon confère, et ami, Philippe Colin de Tarbes. Bonne lecture à vous.  

"Quelques mots au sujet de cette pandémie qui nous préoccupe actuellement. Pour mieux pouvoir réfléchir et prendre de la distance par rapport à cette situation.

Tout d’abord, ce qui me frappe, c’est que tout est fait pour faire peur aux gens… Pour leur faire prendre conscience de la gravité de la situation, mais aussi pour faire accepter des mesures contraignantes censées enrayer cette pandémie…Ne jamais oublier que lorsqu’on a peur, on perd une partie plus ou moins grande de son esprit critique et de son libre arbitre...

La situation est-elle grave ? Oui, si l’on tient compte du nombre de décès, mais à relativiser si l’on considère que ce sont essentiellement les personnes à risque qui en sont les victimes. Oui si l’on considère que c’est le monde entier qui est touché, et qu’il est en train d’atteindre des populations en état de malnutrition. Les chiffres sont à comparer avec ceux de la grippe saisonnière qui survient tous les ans, et pour l’instant, du moins en France, on en est loin....

Les priorités sont-elles les bonnes ? Pourquoi le dépistage n’est-t-il pas prioritaire, plus général comme dans d’autres pays (Allemagne, Japon, Corée du Sud pour ne citer que ceux qui me viennent  à l’esprit) ?Pourquoi suivre l’exemple d’un pays dictatorial comme la Chine plutôt que des pays démocratiques comme le Japon ou la Corée du sud... 

Pourquoi s’en tenir à des protocoles d’évaluation en double aveugle qui ne font que retarder des mesures alors que nous sommes dans une situation d’urgence ? Que dire des querelles d’égo qui sous-tendent certaines prises de position… Je ne peux pas m’empêcher d’établir un parallèle avec les querelles à propos de l’homéopathie de ces derniers mois où mauvaise foi, fausses informations et querelles byzantines ont fleuri dans le monde médical et journalistique...  

Le confinement général n’est-il pas une bombe à retardement, les régions peu touchées comme la notre (Gers, Hautes Pyrénées), ne risquent-elles pas d’être touchées plus tard ? Le dépistage généralisé permettrait de ne confiner que les personnes positives… Mais la priorité est plus au soin qu’à la prévention...

Certaines mesures sont inadaptées voire à la limite du sadisme : interdire la promenade dans les bois par exemple, tient plus de la volonté de surveiller que du réel intérêt sanitaire… Nous sommes entrés dans une société policière, livrés au sadisme et à l’étroitesse d’esprit de certains… Certaines voix commencent à s’élever contre de tels abus, et c’est tant mieux !

Il faudrait lire ou relire les écrits de Michel Foucault sur les dérives du pouvoir médical, en liaison avec celles d’un pouvoir politique qui ne contrôle plus ses dérives autoritaristes…

De plus, nous avons besoin d’une réflexion actualisée sur le sens de la vie, de la maladie et de la mort...Les écrits de Jankelevich sur la vie et la mort sont à cet égard source de réflexions…

Et bien sûr, d’autres philosophes pourraient être cités, la liste pourrait être longue... ".

 

 

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