La saga des vaccins (2) l'évolution des objectifs de la vaccination
La vaccination a commencé pour tenter de protéger les humains d'une maladie particulièrement grave et répandue : la variole. Celle-ci tuait, chaque année, plusieurs million s de personnes de par le monde. Ayant observé que les sujets ayant contracté une maladie ressemblante mais peu grave, la vaccine, était relativement bien protégés contre la variole, l'idée vint d'innoculer la maladie "vaccine", d'où le mot vaccination, chez des sujets sains afin de les protéger contre la variole (le raisonnement est assez proche de l'hoémopathie, notons-le au passage).
D'autres maladies sévères et répandues ont, ensuite, été ciblées. Poliomyélite, diphtérie, tuberculose, tétanos. Ceci s'est effectué avec un réel succès. Non sans certains "couacs" et effet secondaires, parfois sévères, puis amoindris par des modifications des vaccins proposés. Mais, globalement, on peut dire que cette démarche vaccinale, représente un indéniable intérêt.
Le problème auquel j'invite à réfléchir est que l'évolution de la politique vaccinale se fait dans des directions résolument nouvelles.
Avant, on ciblait des maladies très fréquentes ET très graves.
Désormais, l'on vise soit des maladies fréquentes mais BENIGNES (rougeole, varicelle, rotavirus responsables des gastro-entérites), soit des maladies graves mais RARES (méningites notamment), soit, encore, des maladies assez peu fréquentes dans la population générale, et évitables, pour celle-ci, par des mesures de prophymaxie simples (hépatite B).
Ce changement d'objectifs, nécessiterait que le rapport bénéfice/inconvénient soit réellement et rigoureusement fait. Ce qui n'est pas le cas, nous y reviendrons.
Quand on veut éviter plusieurs milliers de décès ou de séquelles graves chaque année, pour une maladie répandue, une évaluation bénéfice/risque, même très approximative, peut suffire.
Quand on affiche vouloir éviter dix décès par an (cas de la vaccination de la rougeole) en vaccinant toute la population donc des millions de patients, cette évaluation devrait être extrêmement rigoureuse. De plus, on devrait se demander, (ce qui n'est pas fait) dans le cas des maladies anciennement dites, "obligatoires" et "infantiles" (car tout un chacun les attrapait sans son enfance), si "empêcher" le système immunitaire de contracter une maladie qu'il était quasi-"programmé" à gérer efficacement, n'avait pas eu, au cours de l'évolution, une fonction "positive": disons, d'"entrainement" ou de "réglage" du système immunitaire en question. Or, on sait, aujourd'hui, qu'il y a d'autant plus de maladies allergiques chez les populations qui vivent dans un environnement trop "propre" et trop "protégé". Or, il meurt plus de mille enfants d'asthme par an en France et cette maladie tue de plus en plus dans tous les pays riches (qui ont donc la politique vaccinale la plus poussée). Je ne dis pas qu'il y a là un rapport direct de cause à effet mais que l'on ne peut faire l'économie de se poser la question. Or, hélas, cette économie est faite et la vaccination massive actuelle est dédouannée par principe. Elle est présumée ne pouvoir jouer aucun rôle dans l'explosion des maladies allergiques graves (or, aujourd'hui 20 à 25 % de la population devient allergique).
Dans le cas de maladies comme les méningites bactériennes, il conviendrait, aussi, de vérifier avec la plus grande rigueur que la diminution des cas de méningite C, par exemple, ne s'accompagne pas d'augmentation d'autres méningites pour lesquelles il n'y a pas de vaccins disponibles. Car, raisonnement écologique très "basique", éliminer une espèce, animale ou végétale quelconque, c'est, souvent, faire de la place à une autre. Ceci est-il examiné systématiquement ? je n'en suis pas sur.
Enfin, si l'on pense à l'hépatite B, c'est une maladie qui, dans les pays riches ne se contracent quasiment que par voie sanguine et sexuelle. Est il légitime, dès lors, de vacciner quasiment tous les nourrissons comme on le fait actuellement (en général sans le dire d'ailleurs aux parents, puisque la vaccin est associé à d'autres dans une même seringue). Quel est le risque pour un enfant, pour un bébé de contracter une hépatite B par voie sanguine ou sexuelle ? Quasi nul. et on les vaccine quasiment tous. Cela ne mérite-t-il pas question ?
Je ne veux, ici, que proposer des pistes de réflexion et, aussi, d'interrogations. Je ne suis ni pour ni contre les vaccins. J'en pense quelque chose au cas par cas.
Les décision prises dans l'évolution de la politique vaccinale semblent donc plus "idéologiques" (tout vaccin est forcément bon en soi), voire économiques (des enjeux énormes) que vraiment médicales. En tout cas, le citoyen n'y est jamais associé, et les "experts" décident pour lui, et à son insu.
Les vaccins sotn des outils. Dont on peut faire bon ou mauvais usage. Postuler que vacciner tout le monde, à tout âge, et contre toutes les maladies pour lesquelles on dispose d'un vaccin, sans individualiser en fonction de chaque vaccin et de chaque patient, est forcément bénéfique est une position pour le moins assez peu rigoureuse et assez peu scientifique. Surtout, est-ce bénéfique en terme de santé personnellle et publique ? Rien n'est moin sur.