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HOMEOLOOK, homéopathie, science et médecine ... blog de Philippe Marchat
28 décembre 2013

Réponse à une internaute

Je vais tenter de donner quelques éléments de réponse à une question fort pertinente d'une internaute avertie :

"Le problème que vous pointez là m'amène à une question difficile pour laquelle j'aimerais avoir votre réponse : comment résoudre le dilemne entre avantage individuel (ce qui est bon pour X n'est peut être pas bon du tout pour Y) et avantage en terme de santé publique (épidémiologie) . Comment concilier ces 2 logiques irréconciliables, celles que l'on retrouve dans la médecine homéopathique qui prend en compte l'individu et l'autre que l'on rencontre dans la medecine de masse, qui répond en plus à des logique de marché ? Comment faire de la "bonne" épidémiologie, d'intérèt public EN PRENANT EN COMPTE les spécificités individuelles, les facteurs de risque individuels, de manière "simple"? (bref, une logique non pas du tiers exclus, mais du tiers inclus..? )".

Voila la question. 

Le premier point est de noter, que, concernant, mon dernier post, à propos du médicament X, les données scientifiques, les essais cliniques, montrent que ce médicament n'est pas efficace du tout et dangerux, voire mortel pour certains. il devrait donc être retiré du "marché" purement et simplement. J'ai cité ce cas car on voit que comme il "améliore" les ECG, sans le moindre intérêt clinique, cette fascination pour la "normalisation" de l'enregistrement électrique, prend le dessu sur son inutilité et sa dangerosité. cela en dit quand même long sur les critères retenus en médecine. Normaliser les paramètres quio qu'il en coûte.

Deuxièmement, chère Mme Lexa, j'en viens à votre question, essentielle, car il ne s'agit pas de jeter le discrédit, de façon a priori, sur les essais cliniques mais de parvenir, comme vous le dites si bien, à faire  de la "bonne" épidémiologie. je crois que votre question nous indique la voie à suivre. Il s'agit de faire de la "bonne" épidémiologie, c'est à dire, de penser globalement, prendre en compte les différents facteurs influant une maladie, en bien ou en mal, bref, de cesser de se focaliser sur tel ou tel paramètre isolé dont "on" cherche (car, c'est plus simple et, de surcroit, il y aura un laboratoire pour proposer une molécule active sur cette "cause" (faussement présetée comme) "unique". 

Prenons le cas d'une maladie comme l'asthme. On pourrait faire des "groupes" de patients soignés, par allopathie avec tel traitement standard, et un autre groupe de malades soignés par homéopathie. En dehors des seuls critères des paramètres  "expérimentaux" du débit respiratoire, de la vitesse où les poumons se vident, etc. toutes choses mesurées par des machines sur un sujet qui souffle sur commande (plus ou moins "bien" d'ailleurs, ayant plus ou moins bien compris la consigne) dans un appareil relié à différents capteurs, on pourrait prendre en compte des critères plus "larges", plus "flous" en apparence mais fort explicites : par exemple :

- consommation de médicaments.

- absentéisme scolaire ou du travail.

- nombre de journées d'hospitalisation. 

- apparition, ou non, au fil du temps, d'une co-mobidité (de nouvelles maladies), ce qui permettrait de juger (si ces nouvelles maladies étaient statistiquement plus nombreuses dans un groupe et/ou plus sévères) de l'effet global des thérapeitques en jeu. 

- perception subjective (auto-évaluation) du patient sur son état.

- amélioration de sa qualité de vie (j'ai des patients qui peuvent monter trois ou quatre étages sans problèmes, alors qu'avant le traitement homéopathique, ils en étaient incapables et les données de laboratoires viennent affirmer que "rein n'a changé" (comme elles disent, à propos du médicamant X que l'ECG va mieux). 

Bref, je ne suis pas épidémiologiste mais vous indiquez la bonne piste. Des études épidémiologiques de qualité et rigoureuses seraient fort utiles. On pourrait, par exemple, concernant, la vaccination de masse, observer si des "déplacements" de maladie surviennent (moins de méningites contres lesquelles on prescrit mais pourquoi ne pas vérifier qu'il n'y en ait pas plus d'autres sortes ?), chercher les vrais causes de l'explosion des maladies allergiques et auto-immunes, etc. Surtout, mettre "en compétition", de manière saine, les traitements allopathiques et des traitements alternatfis. sans a priori, ni pour, ni contre.

Il est hors de question de faire de la surmédicalisation actuelle "la" cause de nombre de maux nouveaux mais on ne peut pas la dédouanner sans examen sérieux. C'est plus l'importance excessive attribuée aux paramètres isolés qui est en cause. Il faut que la médecine élargisse son regard sur le pathologique, qu'elle en prenne REELLEMENT en compte la dimension complexe. 

 

 

 

 

 

 

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