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HOMEOLOOK, homéopathie, science et médecine ... blog de Philippe Marchat
19 février 2014

La saga des vaccins (3) : est-il raisonnable de vacciner contre la rougeole et d'espérer l'éradiquer ?

Après s'être attaqué à des maladies fréquentes et gravissimes (variole, tetanos, polimmyelite, tubreculose, etc.), la vaccination, avons nous déjà vu, vise désormais des maladies soit graves mais peu fréquentes (méningites), soit fréquentes mais presque touours bénignes (rougeole, gastro-entérite par exemple). Tout ce joue, bien sur, dans le "presque". Ainsi, on estime qui'il y avait une dizaine de décès imputable à la rougeole chaque année en France. C'est, évidemment, dix de trop. Mais la question est : est-on sur d'éviter les dix décès en question et, surtout, est-on sur de n'effectuer aucun "déplacement" de pathologie, de ne pas déséquilibrer, ainsi, un système immunitaire avec des conséquences plus ou moins lointaines possibles. S'est on, aussi, demandé avec toute la rigueur nécessaire si ces victimes avaient un "profil" particulier (il y a, par exemple, deux millions de décès chaque année ne Afrique par rougeeole et la raison en est purement et simplement l'état de délabrement, de sous alimentation de la population infantile et la médiocrité des moyens de soins. Le virus n'y est pas plus dangereux qu'ailleurs, mais le "terrain" de ces enfants est catastrophiquement mauvais).

Le point le plus problématique est le degré de confiance que l'on peut faire aux méthode de surveillance et de pharmacovigilance pouvant nous garantir de l'innocuité de cette vaccination. Car, si l'on pouvait être assurés de la dite inocuité, il n'y aurait rien à redire à une telle vaccination. Cette notion du temps de surveillance est essentielle ainsi que celle des effets secondaires que l'on recherche. En dehors de la tolérance immédiate, il faudrait pouvoir s'assurer que la vaccination de masse que l'on fait n'entraine pas d'appartition d'autres pathologies, même très éloignées dans le temps et dans leur apparence. Or, il est clair que la pharmacovigilance est plus que douteuse et peu fiable. 

Il n'est qu'à voir l'exemple du Vioxx. Anti-inflammatoire mis sur le marché en étant présenté comme particulièrement sur, en 1999 et retiré en 2004 après avoir provoqué 140.000 infarctus et AVC aux USA et 40.000 décès. De plus, il est prouvé que le laboratoire savait dès 2001 que le médicament était dangeruex et a caché délibérément cette information. En France, les chiffres ne sont pas établis. Sans doute 2, 3 à 4 000 décès. Personnellement, deux de mes patients sont venus à l'homéopathie après des complications gravisssimes dus à cet anti-inflammatoire. Or, ce médicament avait satisfait aux études et essais cliniques préalables à sa mise sur le marché et sa dangerosité n'avait pas du tout été suspectée. 

La question est donc la suivante. Quand on attend d'une molécule, ou d'un vaccin, qu'il évite dix ou quinze morts par an et quand on voit qu'il "faut" 40.000 décès (aux USA et au moins 60.000 dans le monde) pour qu'on retire un médicament dangereux du marché, la disproportion entre ces deux chiffres pose très sérieusement problème. Comment être sur que l'on ne passe pas "à côté de dix décès" par effets secondaires d'un vaccin pratiqué, chaque année, sur 700.000 enfants au moins ? Car, ne rêvons pas, si le VIoxx n'avait tué que (sic) quelques centaines de patients, il serait toujours sur le marché.  

Il ne s'agit pas de faire un procès a priori à la vaccination anti-rougeoleuse. Il s'agit de comprendre qu'on lui prête un a priori favorable alors que la pharmacovigilance présente des failles massives. La sonnette d'alarme n'est, manifestement, tirée que quand une molécule fait des ravages flagrants (et encore, cf. l'affaire du Médiator). . 

Je comprends bien qu'un tel propos met peut être davantage dans le doute qu'autre chose. Mais le doute devrait être vu comme quelque chose de positif, le contraire du dogmatisme et du fanatisme (pour ou contre une "vérité") et devrait être une qualité fondamentale devant toute politique de santé publique. Il conviendrait d'être certain de ce que l'on fait ou, pour le moins, très critique et prudent, et, surtout, dégagé des intérêts financiers qui viennent s'insérer  dans la politique de santé. Il conviendrait de douter un peu plus. 

On ne peut pas, non plus accepter les arguments culpabilisants et/ou ceux qui jouent sur l'émotion, comme ceux des médecins hospitaliers qui affirment "vous n'avez jamais vu un enfant mourrir de la rougeole". Jouer sur l'affectif ou les peurs n'est pas une attitude scientifique. Car on pourrait leur répondre, ce qui ne serait pas un argument non plus, "et vous avez vus mourrir 60.000 personnes en bonne santé de problèmes vasculaires tués par le Vioxx sans réagir  ?". 

La seule réponse valable serait de n'avoir aucun a priori, ni favorable, ni défavorable concernant telle ou telle vaccination mais d'en peser REELLEMENT et RIGOUREUSEMENT le bien fondé. Rien n'indique que l'on puisse être sur que ce travail ait été fait. Et tout indique que quand on se propose d'éviter dix ou quinze décès annuels, ce travail est plus que compliqué, peut être, quasi infaisable. 

Enfin, dernière question, inquiétante elle aussi car elle montre comment les tenants de la vaccination n'hésitent pas à "manipuler" quelque peu leurs arguments. L'objectif de la vaccination anti-rougeoleuse est, aussi, d'éradiquer la rougeole. Et l'on cite souvent l'exemple de l'éradication de la variole. Le seul problème, c'est que la variole, si elle a bien été éradiquée de la planète ne l'a nullement été  grâce à la seule vaccination. Celle-ci a, c'est évident, joué son rôle mais elle a été très efficacement aidé par des mesures d'ISOLEMENT et de CONFINEMENT des malades atteints (on mettait les patient atteints en quarantaine) ce qui est inenvisageable pour une maladie le plus souvent bénigne comme la rougeole. Enfin, elle était beaucoup moins fréquente et moins contagieuse que la rougeole. Alors, est-il raisonnable d'espérer éradiquer la rougeole ? Je ne le sais pas. Mais on ne saurait prendre exemple sur le cas de la variole pour l'appliquer à la rougeole sans un manque évident de rigueur, donc d'esprit scientifique. 

Je vous indique un document qui montre que la variole n'a nullement été éradiquée par la seule vaccination. Taper dans votre moteur de recherche : L'éradication de la variole - Alis.

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Commentaires
A
Généralement , l'influence de l'hygiène sur la morbi-mortalité infectueuse , sur l'allongement de la durée de vie est (volontairement?) sous estimé ou "omis". Pourtant, l'épidémiologie nous enseigne son rôle majeur, peut être plus que les antibiotiques, dans l'éradication des maladies infectueuses : en s'attaquant aux mauvaises habitudes de vie comme l'alimentation, l'alcoolisme, la salubrité des logements, les déchets, le réseau d'eau potable et les égouts, la propreté, les vacances et la vie au grand air, les exercices sportifs, la mode des bains de mer...). La chirurgie , depuis la première guerre mondiale, a elle aussi largement contribué à l'allongement de la durée de vie. Par contre, il n'est peut être pas exagéré de dire que les médicaments n'ont eu qu'un impact moindre, agissant en outre sur des maladies de civilisation (épidémies infectueuses "artificielles", hypertension, diabète, maladies cardiaques....). Mais comme la chirurgie n'est pas évaluable par la méthode de la médecine fondée sur les preuves, contrairement aux médicaments (essais cliniques ramdomisés en double aveugle), on en parle moins.... <br /> <br /> Il semble que les maladies infectueuses ne soient apparues que tardivement dans l'histoire de l'humanité, au moment où les hommes sont passés des chasseurs cueilleurs à l'agriculture et l'élevage. La sédentarisation et l'agrégation croissante d'une nombre d'humains de plus en plus grand en cités a contribué au développement de maladies infectueuses qui ont trouvé un terreau pour s'y développer , comme la tuberculose, la peste, le choléra, la variole.... Il n'est qu'à penser à la syphilis, asymptomatique chez les Indiens d'Amazonie mais, uns fois introduite en Europe, a été d'une immense virulence et fut un des fléaux majeurs du XIXe avec la tuberculose. Parce que le système immunitaire des Européens n'avait jamais été mis au contact de cette bactérie. <br /> <br /> Par ailleurs, lorsque l'on remet en cause la pertinence de la vaccination, on omet toujours d'expliquer l'impact en terme évolutionniste , alors que c'est , à mon sens, là que se situe la vraie critique à faire, le vrai danger à terme : la théorie de l'évolution nous apprend que face à des changements d'environnement, la vie sélectionne les mutations les mieux adaptées à ce moment et à cet environnement. C'est d'ailleurs sans doute ) quoi "servent" les mutations spontanées de l'ADN; à assurer des génomes adaptés en cas de changement de milieu. C'est particulièrement vrai pour les virus et les bactéries dont le taux de reproduction est extrêmement rapide, induisant un grand nombre de mutations. Ainsi, en cas de changement de condition de vie et de milieu nutritif (par exemple, un polluant, un antibiotique, un biocide) , il apparait assez vite des mutants résistants à ce polluant, ce biocide ou cet antibiotique. C'est aussi le reproche majeur que je fais aux OGMs, bien plus que leur impact sur la santé humaine qui est indirecte et moins prouvée. <br /> <br /> La vaccination procède de la même logique. Vacciner de manière massive l'ensemble de la population contre le papillomavirus ne fera qu'exercer une pression de sélection et d'autres sérotypes deviendront peut être à nouveau virulents eux aussi. Une course sans fin , théorisée par Leigh Van Vallen, l'hypothèse de la Reine Rouge : courir de plus en plus vite pour rester sur place. çà se termine toujours par la disparition de l'espèce concernée et il n'est pas improbable que cette pression de sélection conduise un jour l'humanité à disparaître ou à subir d'immenses problèmes de famine qui viendront aggraver l'impact du réchauffement climatique . Et on attend toujours l'OGM résistant à la sécheresse, promis par les ardents et zélés défenseurs du progrès et de l'innovation, et qui n'arrivera pas..)<br /> <br /> On oublie trop souvent de dire que c'est René Dubos qui est à l'origine de la découverte des antibiotiques . L'histoire a retenu Flemings car les américains savent mieux se mettre en avant, et tirer le bénéfice pragmatique d'une recherche. Dubos etait agronome et il a découvert dans le sol une bactérie dont une enzyme était efficace contre le pneumocoque. Cette résistance naturelle que l'on retrouve dans les sols a donné ainsi naissance, après des améliorations, aux antibiotiques. On a copié ce que faisait les bactéries pour se défendre. Mais en l'utilisant de manière massive et inconsidéremment, on en a diminué l'effet. Aujourd'hui les maladies nosocomiales comme le SARN (staphylocoque résistants aux antibiotiques) sont un fléau majeur à l'hôpital, cause de 10 à 15000 morts par an en France, bien plus que les accidents de la route.<br /> <br /> Et pourtant, au lieu de faire preuve de bon sens, de sagesse naturelle, en utilisant antibiotiques et vaccins de manière adéquate, on poursuit dans la mauvaise direction, celle qu'à choisi l'industrie de la santé pour ses profits à court terme et la société pour se rassurer (levier de la peur et de la responsabilité) : en vaccinant des populations entière de 100aines de millions, par le biais de l'incitation, du marketing, de la désinformation, mettant ainsi en danger de morts les générations futures ( et là, çà ne se comptera pas par dizains ou milliers, mais millions). Comme les OGMs, au lieu de constater la résistance des plantes adventices au glyphosate (dont on a rendu résistant le mais par exemple) et celle, rapide aussi, des insectes aux insecticides naturels secrétés artificiellement par les plantes OGM, on poursuit obstinément dans la même voie : produire des OGM à évènements multiples, résistants à 2 ou 3 herbicides, puisqu'il faut bien utiliser autre chose quand le glyphosate devient inefficace et qu'on est obligé de se tourner vers d'autres herbicides pour le moment efficaces comme le dicamba, voire revenir aux plus anciennes molécules comme l' Agent orange.. A quand un OGM résistant au DDT? <br /> <br /> Cette poursuite folle ne peut que se terminer par une impasse chimique. Et nous n'en sommes plus très loin.<br /> <br /> Mais le bon sens est la vertu la moins partagée par les industriels" innovants , les actionnaires avides et les technocrates soumis aux lois du marché.....<br /> <br /> <br /> <br /> Et vacciner contre toutes les maladies ne risque-t-il pas de rendre notre système immunitaire, la première défense de nos corps contre l'extérieur, le non soi , et qui n'est opérant qu'en étant confronté à des molécules étrangères ? Certains commencent à incriminer les vaccinations massives dans le développement de plus en plus important de maladies allergiques, autoimmunes , voire de cancers pour qui le rôle de l'immunité est primordiale dans les premiers développements de la pathologie . Bien sûr, il y a aussi l'exposition de notre système immunitaire à un nombre jamais égalé de molécules de la chimie de synthèse et de l'alimentation "exotique", mais la question mérite d'être posée.
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