La saga des vaccins (3) : est-il raisonnable de vacciner contre la rougeole et d'espérer l'éradiquer ?
Après s'être attaqué à des maladies fréquentes et gravissimes (variole, tetanos, polimmyelite, tubreculose, etc.), la vaccination, avons nous déjà vu, vise désormais des maladies soit graves mais peu fréquentes (méningites), soit fréquentes mais presque touours bénignes (rougeole, gastro-entérite par exemple). Tout ce joue, bien sur, dans le "presque". Ainsi, on estime qui'il y avait une dizaine de décès imputable à la rougeole chaque année en France. C'est, évidemment, dix de trop. Mais la question est : est-on sur d'éviter les dix décès en question et, surtout, est-on sur de n'effectuer aucun "déplacement" de pathologie, de ne pas déséquilibrer, ainsi, un système immunitaire avec des conséquences plus ou moins lointaines possibles. S'est on, aussi, demandé avec toute la rigueur nécessaire si ces victimes avaient un "profil" particulier (il y a, par exemple, deux millions de décès chaque année ne Afrique par rougeeole et la raison en est purement et simplement l'état de délabrement, de sous alimentation de la population infantile et la médiocrité des moyens de soins. Le virus n'y est pas plus dangereux qu'ailleurs, mais le "terrain" de ces enfants est catastrophiquement mauvais).
Le point le plus problématique est le degré de confiance que l'on peut faire aux méthode de surveillance et de pharmacovigilance pouvant nous garantir de l'innocuité de cette vaccination. Car, si l'on pouvait être assurés de la dite inocuité, il n'y aurait rien à redire à une telle vaccination. Cette notion du temps de surveillance est essentielle ainsi que celle des effets secondaires que l'on recherche. En dehors de la tolérance immédiate, il faudrait pouvoir s'assurer que la vaccination de masse que l'on fait n'entraine pas d'appartition d'autres pathologies, même très éloignées dans le temps et dans leur apparence. Or, il est clair que la pharmacovigilance est plus que douteuse et peu fiable.
Il n'est qu'à voir l'exemple du Vioxx. Anti-inflammatoire mis sur le marché en étant présenté comme particulièrement sur, en 1999 et retiré en 2004 après avoir provoqué 140.000 infarctus et AVC aux USA et 40.000 décès. De plus, il est prouvé que le laboratoire savait dès 2001 que le médicament était dangeruex et a caché délibérément cette information. En France, les chiffres ne sont pas établis. Sans doute 2, 3 à 4 000 décès. Personnellement, deux de mes patients sont venus à l'homéopathie après des complications gravisssimes dus à cet anti-inflammatoire. Or, ce médicament avait satisfait aux études et essais cliniques préalables à sa mise sur le marché et sa dangerosité n'avait pas du tout été suspectée.
La question est donc la suivante. Quand on attend d'une molécule, ou d'un vaccin, qu'il évite dix ou quinze morts par an et quand on voit qu'il "faut" 40.000 décès (aux USA et au moins 60.000 dans le monde) pour qu'on retire un médicament dangereux du marché, la disproportion entre ces deux chiffres pose très sérieusement problème. Comment être sur que l'on ne passe pas "à côté de dix décès" par effets secondaires d'un vaccin pratiqué, chaque année, sur 700.000 enfants au moins ? Car, ne rêvons pas, si le VIoxx n'avait tué que (sic) quelques centaines de patients, il serait toujours sur le marché.
Il ne s'agit pas de faire un procès a priori à la vaccination anti-rougeoleuse. Il s'agit de comprendre qu'on lui prête un a priori favorable alors que la pharmacovigilance présente des failles massives. La sonnette d'alarme n'est, manifestement, tirée que quand une molécule fait des ravages flagrants (et encore, cf. l'affaire du Médiator). .
Je comprends bien qu'un tel propos met peut être davantage dans le doute qu'autre chose. Mais le doute devrait être vu comme quelque chose de positif, le contraire du dogmatisme et du fanatisme (pour ou contre une "vérité") et devrait être une qualité fondamentale devant toute politique de santé publique. Il conviendrait d'être certain de ce que l'on fait ou, pour le moins, très critique et prudent, et, surtout, dégagé des intérêts financiers qui viennent s'insérer dans la politique de santé. Il conviendrait de douter un peu plus.
On ne peut pas, non plus accepter les arguments culpabilisants et/ou ceux qui jouent sur l'émotion, comme ceux des médecins hospitaliers qui affirment "vous n'avez jamais vu un enfant mourrir de la rougeole". Jouer sur l'affectif ou les peurs n'est pas une attitude scientifique. Car on pourrait leur répondre, ce qui ne serait pas un argument non plus, "et vous avez vus mourrir 60.000 personnes en bonne santé de problèmes vasculaires tués par le Vioxx sans réagir ?".
La seule réponse valable serait de n'avoir aucun a priori, ni favorable, ni défavorable concernant telle ou telle vaccination mais d'en peser REELLEMENT et RIGOUREUSEMENT le bien fondé. Rien n'indique que l'on puisse être sur que ce travail ait été fait. Et tout indique que quand on se propose d'éviter dix ou quinze décès annuels, ce travail est plus que compliqué, peut être, quasi infaisable.
Enfin, dernière question, inquiétante elle aussi car elle montre comment les tenants de la vaccination n'hésitent pas à "manipuler" quelque peu leurs arguments. L'objectif de la vaccination anti-rougeoleuse est, aussi, d'éradiquer la rougeole. Et l'on cite souvent l'exemple de l'éradication de la variole. Le seul problème, c'est que la variole, si elle a bien été éradiquée de la planète ne l'a nullement été grâce à la seule vaccination. Celle-ci a, c'est évident, joué son rôle mais elle a été très efficacement aidé par des mesures d'ISOLEMENT et de CONFINEMENT des malades atteints (on mettait les patient atteints en quarantaine) ce qui est inenvisageable pour une maladie le plus souvent bénigne comme la rougeole. Enfin, elle était beaucoup moins fréquente et moins contagieuse que la rougeole. Alors, est-il raisonnable d'espérer éradiquer la rougeole ? Je ne le sais pas. Mais on ne saurait prendre exemple sur le cas de la variole pour l'appliquer à la rougeole sans un manque évident de rigueur, donc d'esprit scientifique.
Je vous indique un document qui montre que la variole n'a nullement été éradiquée par la seule vaccination. Taper dans votre moteur de recherche : L'éradication de la variole - Alis.