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HOMEOLOOK, homéopathie, science et médecine ... blog de Philippe Marchat
23 février 2014

De la nécessité de penser les questions de santé publique dans toute leur complexité

Voici un commentaire d'Annette Lexa, experte en éco-toxicologie. Son propos reprend et élargit celui de mon post précédent. Elle souligne, avec pertinence, la nécessité d'élargir notre regard et rappelle comment l'absence de toute réflexion d'ordre évolutionniste fausse largement tout examen critique sur les véritables enjeux de la vaccination. Sa contribution témoigne, aussi, à mes yeux, de la nécessité de "sortir" les questions de santé publique du seul monde médical et de prendre en compte l'avis d'experts indépendants venant d'autres horizons que celi de la seule médecine. 

Je vous laisse à son texte : 

" Généralement , l'influence de l'hygiène sur la morbi-mortalité infectueuse , sur l'allongement de la durée de vie est (volontairement?) sous estimé ou "omis". Pourtant, l'épidémiologie nous enseigne son rôle majeur, peut être plus que les antibiotiques, dans l'éradication des maladies infectueuses : en s'attaquant aux mauvaises habitudes de vie comme l'alimentation, l'alcoolisme, la salubrité des logements, les déchets, le réseau d'eau potable et les égouts, la propreté, les vacances et la vie au grand air, les exercices sportifs, la mode des bains de mer...). La chirurgie , depuis la première guerre mondiale, a elle aussi largement contribué à l'allongement de la durée de vie. Par contre, il n'est peut être pas exagéré de dire que les médicaments n'ont eu qu'un impact moindre, agissant en outre sur des maladies de civilisation (épidémies infectueuses "artificielles", hypertension, diabète, maladies cardiaques....). Mais comme la chirurgie n'est pas évaluable par la méthode de la médecine fondée sur les preuves, contrairement aux médicaments (essais cliniques ramdomisés en double aveugle), on en parle moins.... 

Il semble que les maladies infectueuses ne soient apparues que tardivement dans l'histoire de l'humanité, au moment où les hommes sont passés des chasseurs cueilleurs à l'agriculture et l'élevage. La sédentarisation et l'agrégation croissante d'une nombre d'humains de plus en plus grand en cités a contribué au développement de maladies infectueuses qui ont trouvé un terreau pour s'y développer , comme la tuberculose, la peste, le choléra, la variole.... Il n'est qu'à penser à la syphilis, asymptomatique chez les Indiens d'Amazonie mais, uns fois introduite en Europe, a été d'une immense virulence et fut un des fléaux majeurs du XIXe avec la tuberculose. Parce que le système immunitaire des Européens n'avait jamais été mis au contact de cette bactérie. 
Par ailleurs, lorsque l'on remet en cause la pertinence de la vaccination, on omet toujours d'expliquer l'impact en terme évolutionniste , alors que c'est , à mon sens, là que se situe la vraie critique à faire, le vrai danger à terme : la théorie de l'évolution nous apprend que face à des changements d'environnement, la vie sélectionne les mutations les mieux adaptées à ce moment et à cet environnement. C'est d'ailleurs sans doute ) quoi "servent" les mutations spontanées de l'ADN; à assurer des génomes adaptés en cas de changement de milieu. C'est particulièrement vrai pour les virus et les bactéries dont le taux de reproduction est extrêmement rapide, induisant un grand nombre de mutations. Ainsi, en cas de changement de condition de vie et de milieu nutritif (par exemple, un polluant, un antibiotique, un biocide) , il apparait assez vite des mutants résistants à ce polluant, ce biocide ou cet antibiotique. C'est aussi le reproche majeur que je fais aux OGMs, bien plus que leur impact sur la santé humaine qui est indirecte et moins prouvée. 
La vaccination procède de la même logique. Vacciner de manière massive l'ensemble de la population contre le papillomavirus ne fera qu'exercer une pression de sélection et d'autres sérotypes deviendront peut être à nouveau virulents eux aussi. Une course sans fin , théorisée par Leigh Van Vallen, l'hypothèse de la Reine Rouge : courir de plus en plus vite pour rester sur place. çà se termine toujours par la disparition de l'espèce concernée et il n'est pas improbable que cette pression de sélection conduise un jour l'humanité à disparaître ou à subir d'immenses problèmes de famine qui viendront aggraver l'impact du réchauffement climatique . Et on attend toujours l'OGM résistant à la sécheresse, promis par les ardents et zélés défenseurs du progrès et de l'innovation, et qui n'arrivera pas..) 
On oublie trop souvent de dire que c'est René Dubos qui est à l'origine de la découverte des antibiotiques . L'histoire a retenu Flemings car les américains savent mieux se mettre en avant, et tirer le bénéfice pragmatique d'une recherche. Dubos etait agronome et il a découvert dans le sol une bactérie dont une enzyme était efficace contre le pneumocoque. Cette résistance naturelle que l'on retrouve dans les sols a donné ainsi naissance, après des améliorations, aux antibiotiques. On a copié ce que faisait les bactéries pour se défendre. Mais en l'utilisant de manière massive et inconsidéremment, on en a diminué l'effet. Aujourd'hui les maladies nosocomiales comme le SARN (staphylocoque résistants aux antibiotiques) sont un fléau majeur à l'hôpital, cause de 10 à 15000 morts par an en France, bien plus que les accidents de la route. 
Et pourtant, au lieu de faire preuve de bon sens, de sagesse naturelle, en utilisant antibiotiques et vaccins de manière adéquate, on poursuit dans la mauvaise direction, celle qu'à choisi l'industrie de la santé pour ses profits à court terme et la société pour se rassurer (levier de la peur et de la responsabilité) : en vaccinant des populations entière de 100aines de millions, par le biais de l'incitation, du marketing, de la désinformation, mettant ainsi en danger de morts les générations futures ( et là, çà ne se comptera pas par dizains ou milliers, mais millions). Comme les OGMs, au lieu de constater la résistance des plantes adventices au glyphosate (dont on a rendu résistant le mais par exemple) et celle, rapide aussi, des insectes aux insecticides naturels secrétés artificiellement par les plantes OGM, on poursuit obstinément dans la même voie : produire des OGM à évènements multiples, résistants à 2 ou 3 herbicides, puisqu'il faut bien utiliser autre chose quand le glyphosate devient inefficace et qu'on est obligé de se tourner vers d'autres herbicides pour le moment efficaces comme le dicamba, voire revenir aux plus anciennes molécules comme l' Agent orange.. A quand un OGM résistant au DDT? 
Cette poursuite folle ne peut que se terminer par une impasse chimique. Et nous n'en sommes plus très loin. 
Mais le bon sens est la vertu la moins partagée par les industriels" innovants , les actionnaires avides et les technocrates soumis aux lois du marché..... 

Et vacciner contre toutes les maladies ne risque-t-il pas de rendre notre système immunitaire, la première défense de nos corps contre l'extérieur, le non soi , et qui n'est opérant qu'en étant confronté à des molécules étrangères ? Certains commencent à incriminer les vaccinations massives dans le développement de plus en plus important de maladies allergiques, autoimmunes , voire de cancers pour qui le rôle de l'immunité est primordiale dans les premiers développements de la pathologie . Bien sûr, il y a aussi l'exposition de notre système immunitaire à un nombre jamais égalé de molécules de la chimie de synthèse et de l'alimentation "exotique", mais la question mérite d'être posée".

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Commentaires
F
pour moi, limpide, et incite vraiment à la réflexion
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G
L'article est intéressant mais il manque également de clarté : le propos central ne se dégage pas très bien, et du coup je ne suis pas sûr de bien comprendre.
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