COVID 19 (suite) FAIRE FACE AVANT TOUT ... SANS S'INTERDIRE DE PENSER POUR AUTANT
Deux petites réflexions que j'hésite à mettre en ligne vu la gravité du contexte.
L'urgence est, en effet, à "faire bloc" et mobiliser totues les énergies pour que chacun, à sa place, joue son rôle face au déferlement de cas qui s'annonce dans diverses régions de France.
Ceci dit, il me semble, sauf erreur, de plus en plus clair que quatre facteurs sont à l'origine de la catastrophe sanitaire présente :
- tout d'abord, bien sur, l'émergence de ce virus nouveau et sa contagiosité extrême.
- ensuite, l'affaiblissement irresponsable de notre système de santé depusi plusieurs décennies avec l'idée "libérale" que l'on peut faire aussi bien, sinon mieux, avec de moins en moins de moyens et à moindre cout. On voit, aujourd'hui, clairement hélas, que nos moyens sont nettement sous dimensionnés et que la situation, bien que difficile et surprenante, serait beaucoup moins préoccupante si nous disposions de deux ou trois fois plus de lits et de personnel de réanimation.
- l'idéologie et l'esprit partisan typique de la France n'arrange rien. De nombreux lits de réanimation du secteur privé sont restés vides pendant des semaines et le recours à la médecine de ville est, également insuffisant. Tout ceci pour des raisons idologiques arriérées, comme si seuls les praticiens du service dit public étaient qualifiés et compétents. comme, aussi, si les "acteurs" du secteur dit privé n'avaient ni la comptétence ni le sens du bien génréal et public.
- enfin, le choc du Réel vient montrer la vanité et l'inadaptation de notre modèle d'élaboration des décisions médicales. Ici aussi, l'idéologie règne en maitresse. Comment ne pas voir, en effet, la part d'aveuglement et d'idéologie, je reprends volontairement le qualificatif, dans les premières réactions et propositions faites par les "autorités médicales" durant les premières semaines ? Combien de temps a-t-on perdu à parler et mettre en place des projets de recherche de vaccins contre le corona virus ? N'est-il pas étrange, alors que le danger est imminent, déjà là, d'ergoter sur des projets qui, au mieux, seront à disposition dans dix huit mois, c'est à dire quand ils ne seront plus utiles ? Comme si trouver des solutions immédiates ne comptait pas, n'était pas même envisageable et que seul importait d'entretenir le mythe de la toute puissance de la protection vaccinale (bien utile, au demeurant, quand elle est disponible). Et pendant tout ce temps, on aura rejeté, de façon apriori, sans examen, les propositions thérapeutiques du professeur Raoult. On aura, aussi, quand il n'est plus possible de ne pas l'entendre, mis en place des essais de l'hydroxychloroquine sur des patients en réanimation alors que le scientifique marseillais ne cesse de dire que sa proposiiton thérapeutique n'est pas adaptée à ce type de cas mais doit viser les sujets non encore trop atteints pour leur éviter de s'aggraver. "On" (qui on ?) voudrait "prouver" que l'hydroxychloroquine ne marche pas qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Je ne sais, bien évidemment, pas si le professeur Raoult a raison. Ce qui me semble évident, c'est que ses arguments sont clairs, intelligibles et frappés au coin du bon sens. L'avenir dira s'il est dans le vrai ou s'il se trompe. Ce qui est frappant, c'est la mauvaise foi et les procès d'intention de beaucoup de ses détracteurs.
Souhaitons que nous sortions, avec le moins de victimes possibles, de cette crise sanitaire. Et faisons, chacun à sa place, ce que nous pouvons pour y faire face. Je m'y emploie, modestement là où je suis.
Viendra, ensuite, le temps, de comprendre comment certaines failles et certaines orientations implicites de notre modèle médical, au sens très large, auront amplifié, dramatiquement et inutilement, une crise sanitaire qui aura surpris le monde entier.