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HOMEOLOOK, homéopathie, science et médecine ... blog de Philippe Marchat
13 avril 2020

APPRÉHENDER LES CHOSES RATIONNELLEMENT OU CONTINUER D'INFANTILISER LES CITOYENS ?

Je suis,une fois de plus, assez mal à l'aise en rédigeant ce post. Me disant,une fois de plus aussi, que je vais passer pour profondément insconscient ou insensible au malheur ambiant, voire comme cherchant à tout prix à critiquer la gestion actuelle de l'épidémie de covid 19.

Pourtant, il n'en est rien. Je suis, simplement, particulièrement géné par une communication qui, dans l'ensemble, relève davantage de la propagande (de guerre bien sur, même si comme le chef de l'état allemand l'a rappelé, à juste tire, nous ne sommes pas en guerre) que de l'éclairage rationnel d'une situation difficile. Géné par une communication qui traite les citoyens comme des petits enfants effrayés. 

Les chiffres me paraissent, vous vous en êtes rendu compte sans doute, une bonne manière de remettre les choses en perspective. Avec plus de distance et sans se laisser contaminer par le discours émotionnel actuel. 

Nous avons donc, déploré, jusqu'ici, au 12 avril 2020, environ 14.000 décès. La question qui devrait occuper tout le monde et susciter une réelle mobilisation de nos "experts" est : sur "combien d'infectés ?". 

D'après les données des médecins généralistes, au 6 avril, ceux-ci avaient pris en charge environ 1.500.000 infectés covid à cette date. Comme l'on peut estimer, d'après tous les "experts", qu'il doit bien y avoir 3 ou 4 sujets passés inaperçues, sans symptomes ou avec trois fois rien, pour un patient nettement malade, cela nous aménerait de 4 millions et demi à 6 millions de français touchés. On remarquera que cela rejoint la proportion avancée de 10 % de la population atteinte environ, chiffre le plus souvent avancé par les "experts". 

Et, là, il suffit de prendre une calculette. 

Prenons la fourchette d'infectés la plus basse pour que la léthalité du covid prise en compte soit la plus élevée possible (donc pour éviter de sous estimer le problème). On notera, encore, que l'on calcule avec la mortalité du 12 avril et les infectés du 6, ce qui a tendance à majorer la valeur de la léthalité par rapport à la réalité, là encore, pour ne pas prendre le risque de sous estimer la situation. 

4.500.000 d'infectés divisés par 15.000 morts, "font" 3,33 décès pour 1000 infectés soit une léthalité de 0.33 %.

Peut-on, ici, rappeler que la léthalité de la grippe saisonnière, selon Santé publique France, est de 0,2 à 0,5%. 

On est, donc, dans la même "fourchette".

Autres chiffres. Si l'on prend les données de la mortalité constatée dans toute la France et, par exemple, dans les Hauts de France, région fort touchée par l'épidémie de covid 19, on observe. 

En France, 57 441 décès enregistrés en mars 2020 en France contre 52 011 en mars 2019. "Un nombre qui reste néanmoins inférieur au nombre des décès enregistrés sur la même période en 2018 (58 641 décès en France), année où la grippe saisonnière était encore virulente au mois de mars", explique l'Institut national de la statistique.

Au plan régional, du 1er et 30 mars 2020, 5260 personnes sont décédées dans les Hauts-de-France. C'est presque 11% de plus qu'en mars 2019 (4746) mais c'est aussi 8,8% de moins (5723) qu'en 2018. En 2018, c'est notamment la grippe saisonnière qui a entraîné une surmortalité importante" (même source).

Comment se fait-il qu'aucune de ces données de base, très simples, ne soit pas mise en avant et analysée pour remetre tout en perspective ? Pourquoi le professeur Jérôme Salomon, Directeur Générale de la Santé ( DGS) fait-il, constamment silence, sur la comparaison avec 2018 ? Pour dramatiser et faire, par la peur plutôt que la raison, respecter le confinement ? 

Certes, l'épidémie n'est pas éteinte mais ces chiffres, notons-le, sont observés alors que le confinement depuis la mi-mars ne peut pas avoir modifer sensiblement la léthalité de l'épidémie de ce même mois de mars, ceci de l'aveu même, toujours, des "experts". Ces chiffres sont donc fiables. 

Je le redis, je veux bien croire qu'il y ait, de la part des pouvoirs publics, le souci de dramatiser au maximum la situation pour que la population n'ait pas un comportement irresponsable. Mais mentir et effrayer les citoyens, les infantiliser, c'est se préparer des réveils difficiles et se compliquer grandement la tache à venir. 

Aussi dure qu'une situation soit, la lucidité et l'appel à la responsabilité de chacun vaut mieux que de jouer sur les peurs. Si infantiliser les citoyens permet, incontestablement, de les "manipuler" comme l'on veut, à certains moments, c'est, aussi, s'exposer à les voir se comporter en enfants capricieux à d'autres. 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
R
bien d'accord :cela fera l'objet de beaucoup d'analyses
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T
Merci pour ce commentaire ... il y a, en effet, d'autres dimensions à considérer que vous signalez fort à propos ... cependant, cette dimension apparemment seulement comptable (qui montre que, probablement, l'épidémie ne fera pas plus, et peut être moins, de victimes que les différents virus de 2018, par exemple) amènera à s'interroger sur les pourquoi (j'écris "les" car la question est trop complexe pour que son éclaircissement se réduise à telle ou telle "raison") des choix de gestion de la pandémie et sur leur degré de pertinence ou de non-pertinence.
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R
ce calcul est effectivement globalement juste et en me livrant à cette opération avec moins de chiffres je suis arrivé à ce résultat<br /> <br /> mais en y réflechissant c'est un simple bilan comptable <br /> <br /> <br /> <br /> il ne tient pas compte en particulier des moyens mis en jeu dont le confinement global indifférencié dont je doute de la pertinence <br /> <br /> il ne tient pas compte non plus de l'impact sur un système de santé déja fragilisé avec surcharge hospitalière en particulier des services de réanimation mis en tension maximale sur une période que j'espère la moins longue possible <br /> <br /> il ne tient pas compte non plus des conséquences économiques et sociales qu'on peut entrevoir mais pas encore vraiment apprecier la gravité <br /> <br /> tout cela est nouveau ,n'en fait pas un épisode dans la liste des épidémies ,mais au delà des chiffres un événement majeur depuis la grippe de 18/19
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A
il s'agit selon moi, sans complotisme aucun, d'une situation totalement exeptionnelle qui va permettre de nous éviter/amortir un krak boursier inévitablement attendu (il va se faire dans la douleur mais moins que si il n'y avait pas le bouc émissaire du coronavirus); il sera rendu acceptable, "lissé" comme les entrées en réa, et en ayant permis de trouver un "rationnel" pour les populations lavées au discours mediatique. Devant cette doctrine du confinement et du déconfinement , ne cherchons plus des explications rationnelles dans la science... mais regarodn cela de pus haut. Ce qui m'étonne moi, c'est le silence absolu sur l'hiver prochain... on laisse croire que le coronavirus aura disparu comme pas magie .
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